Florence Parly, ministre française des Armées, a annoncé mercredi qu'elle se rendrait à Washington dans les jours qui viennent pour parler du rôle des Etats-Unis au Sahel.
Face à une menace djihadiste persistante, les dirigeants du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) et la France ont annoncé lundi la mise en place d'un nouveau cadre opérationnel avec des priorités redéfinies et une action concentrée sur la zone dite des "trois frontières" entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
La France, avec l'opération antiterroriste Barkhane, est aidée dans la région par les Etats-Unis, qui fournissent assistance logistique, renseignements et moyens de surveillance, mais Paris redoute un retrait américain du Sahel.
"Nous comptons en effet sur le soutien précieux des Etats-Unis pour la réussite de ce dispositif consolidé", a déclaré Florence Parly lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
"Je serai dans la capitale américaine dans quelques jours afin de consolider le dispositif existant."
A New York, lors d'une séance du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée au mandat de la Minusma, l'ambassadrice adjointe des Etats-Unis auprès du Conseil, Cherith Norman Chalet, a souhaité que la mission de l'Onu concentre désormais ses efforts sur la protection des civils plutôt que sur la mise en oeuvre d'un accord de paix qui a échoué.
La diplomate américaine a réclamé une "approche qui brise le statu quo" d'ici le mois de juin, date à laquelle la mission doit être renouvelée.
"Nous devons reconnaître que les missions de maintien de la paix au Mali ne sont pas la réponse aux menaces terroristes croissantes", a-t-elle ajouté.
Déployée au Mali en 2013, la Minusma compte actuellement quelque 13.000 soldats et policiers.
ٌReuters