Opinion : Ould Ghazouany et le profil du président qu’il nous faut

Le président Aziz a décidé et affirmé solennellement qu’il ne briguera pas un troisième mandat. Par cette décision sagement mûrie, il évite de ternir l’image de marque qu’il a créée pour la Mauritanie en si peu de temps. Déjà, dès ses premières déclarations, les politiciens et les médias ont aussitôt donné libre cours à leur fertile imagination. Il en résulte des supputations et rumeurs généreusement alimentées par le souci des mauritaniens, de trouver un nouveau président à même de prendre vigoureusement et avec détermination le relais et hisser notre pays à un niveau respectable dans le classement des nations en développement. Les analyses et spéculations des uns et des autres, ont permis de trier une liste de quelques personnalités civiles et militaires.

Sur cette liste, figure en première position, le nom du général Mohamed Ould Ghazouany qui vient d’être proposé, à bon escient,  par le président Aziz trouvant certainement qu’il est le mieux indiqué pour se substituer à lui. Je saisis cette occasion, pour édifier davantage les mauritaniens, sur leur futur président que j’ai connu depuis le beau vieux temps du lycée de Rosso, où nous avons effectué nos études secondaires. A cette époque, encore très jeune, il possédait déjà un pré-requis issu d’un enseignement originel diversifié bien assimilé qui lui permettait de psalmodier avec aisance le coran, d’avoir un très bon niveau en arabe et d’être musulman orthodoxe. Ce pré-requis conférait également à ce jeune lycéen, la maîtrise des sciences de la religion musulmane qui faisait de lui un efficace défenseur de l’islam menacé à l’époque, par le communisme qui cherchait à endoctriner la jeunesse mauritanienne d’alors. Serein, compatissant et affable, ce brillant élève jouissait de l’estime et du respect de tous ses pairs (toutes ethnies confondues). La participation aux cours, la présentation des exposés en classe, tout comme les séances de révision collective dévoilaient la clarté de ses idées et sa parfaite maîtrise de la langue de Molière ainsi qu’une immense culture générale. Les séances de révision collective étaient organisées autour d’un thé interminable financé et préparé, à tour de rôle, par les élèves répartis en groupes hétérogènes bien soudés. Le nôtre comprenait, outre nous deux, Mariem mint Dahane et Feu Sidi Salem Ould Brahim EL Abd, messieurs : Abdellahi Ould Bouhoum, Abdoullah Ould Md Lemine, Assane Guèye, Md Vall Ould Ahmed, Md Yahya Ould Gharaby, Oumar Dièye et Salah Dine Ould Ahmed.

Suite à l’obtention du Baccalauréat, notre futur président fut orienté à l’ENA de Nouakchott pour la section des inspecteurs de travail. Déçu par cette orientation, il opta pour la carrière militaire. Il fut alors envoyé au Maroc, à la prestigieuse Académie Royale Militaire de Meknès. Cette formation a été jumelée à des études universitaires, sanctionnées par un diplôme supérieur en Droit.

Au début de sa carrière, il avait effectué un très long séjour dans les régions militaires du nord, respectivement au Tiris Zemmour et en Adrar avant d’être affecté à Nouakchott. Grâce à sa lucidité, il est parvenu, très tôt, à affirmer non seulement ses compétences, mais aussi et surtout son patriotisme. Bravant les conséquences des éventuels échecs de putschs, il a minutieusement, avec son collègue Aziz, préparé et exécuté sans coup férir et sans la moindre effusion de sang, les destitutions des régimes opérées en 2005 et 2008 pour tirer, à chaque fois, le pays de l’impasse.

Régulé par une parfaite alliance de rigueur et de douceur, son séjour à l’état major national se singularise par la stratégie savamment planifiée et réalisée sans tambour ni trompette. Il en résulte le bond qualitatif et quantitatif de notre armée nationale, ayant engendré la sécurisation de nos frontières ainsi qu’une parfaite stabilité, malgré une conjoncture régionale et internationale défiant le monde tout entier.

Tout au long de la mise en place de cette stratégie, tous les  pays, particulièrement ceux impliqués dans la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine, ont découvert avec satisfaction et soulagement ce fin stratège qui fait de la Mauritanie un partenaire incontournable et très propice à l’investissement des capitaux.

Sur le plan national, les destitutions, avec succès, des régimes en 2005 et 2008, l’instauration de la sécurité sur tout le territoire mauritanien et l’appartenance à un milieu traditionnel très influent justifient la crédibilité et l’estime dont jouit cet homme originaire du centre du pays. S’y ajoutent les relations amicales nouées avec de très grands réseaux de personnes civiles et militaires issues de toutes les couches sociales et régions du pays.

Son passage au ministère de la défense nationale, est un nouvel atout pour le profil du président que nous cherchons.

Chers concitoyens, puisque vous êtes maintenant suffisamment édifiés, acceptez avec moi que ce qui précède prédispose cet homme pour être le président qui surmontera nos divergences et éliminera tout autre obstacle susceptible de freiner ou d’entraver ses ambitions qui satisferont, à coup sûr,  nos aspirations. Pour y parvenir, il fournira indubitablement un très grand sacrifice, certes contraignant voire périlleux, mais il est tout aussi salutaire pour le pays, que les destitutions des pouvoirs citées plus haut.

Chers concitoyens, la conjoncture actuelle du pays interpelle expressément tous les mauritaniens, soucieux de l’avenir de leur chère et unique patrie, pour choisir ce sexagénaire chevronné et bien outillé. Il prendra vigoureusement et avec détermination le relais en vue de préserver notre religion et notre unité nationale, assurer notre prospérité dans une parfaite sécurité. Ainsi, il hissera notre Mauritanie à un rang honorable dans le classement des pays en développement et les investisseurs étrangers feront la ruée vers nous.

Ne ratons pas cette providentielle opportunité. Mettons-nous à l’œuvre (particulièrement les masses électorales de la majorité et celles de l’opposition dont les dirigeants ne trouveront point un candidat ayant la même stature que Mohamed Ould Ghazouani) pour élire ce dernier, dès le premier tour du scrutin prochain, avec un pourcentage et un taux de participation honorables, dignes d’un candidat de grande envergure, qui possède le profil du président qu’il nous faut.

Yekber Ould Mohamedou Ould Ethmane

  Professeur à la retraite

mer, 27/02/2019 - 23:24

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