Zoom Essahraa (4)…Vers où se dirige le dossier d'Aziz ?!

Le dossier de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz surgit cette fois à partir du portail sanitaire, dominant l’actualité de la semaine, depuis son admission inattendue à l’hôpital militaire de Nouakchott, le week-end dernier.

C’est à partir de là, que l’ex Chef de l’Etat sera transféré à l’hôpital de cardiologie où il a subi deux opérations du cathétérisme, accompagnées de fortes bousculades parmi ses proches, qui revendiquent son évacuation à l’étranger pour bénéficier de soins d’une part et des partisans du pouvoir, selon lesquels, il a le plein droit au traitement, sur la base des décisions que prendront les médecins spécialistes.

Ceci dit, la question qui requiert une réponse et qui suscite l’intérêt particulier de Zoom Essahraa, est celle de savoir si l’imprévu sanitaire qui s’invite dans le cadre des rebondissements de la décennie, sera une « occasion » de revoir le cheminement de ce dossier.

C’est d’autant plus vrai que ce dernier aurait pris, selon certains observateurs et analystes, un cours généralement non souhaité et inattendu pour ces deux principaux acteurs, en l’occurrence l'actuel président, Mohamed Ould Cheikh Ghazouani et l'ancien Mohamed Ould Abdel Aziz…?

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Régler le tempo

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On peut constater, à travers le suivi des développements du dossier sanitaire au cours des dernières heures et jours passés, la présence de deux ailes divergentes au sein du voisinage de l'ancien président.

L’une a semble-t-il comme porte-parole, Feily Ould Lahah et Me Mohameden Ould Ichedou, avec une passion pour l’escalade ainsi qu’à vouloir capitaliser l'opportunité pour marquer des points contre l’actuel pouvoir.

Le second bloc a quant à lui comme porte-parole, Mme  Esma et son époux Ould M’Samboue, plus enclins pour l’apaisement et la quête d’une issue et soucieux d’« arranger les choses» avec des parties se trouvent au haut de la pyramide Etat.

Ce second bloc s’active de sorte à garantir, à la faveur de l’imprévu sanitaire, une entente, qui, conduira vers la clôture définitive du dossier, le cas échéant, le ramènera au moins au stade de l’émargement quotidien de l’ancien président Ould Abdel Aziz à la direction de la sureté et donc à dépasser la phase d’escalade et d’entêtement qui avaient pourri la situation et conduit au finish à la prison à l’Ecole de police.

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Le bord du gouffre

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Si la plupart des indicateurs tranchent dans le sens de l’arrivée de la nouvelle séquence du feuilleton d’escalade du dossier de la décade, à un apaisement permettant de le ramener à son rythme le plus bas, certains estiment que l’impasse dans laquelle se trouve le dossier depuis le transfert de l'ancien président à l'école de police, ne fait que s’accentuer.

Pour ceux-ci, cette impasse peut connaitre de nouveaux tournants, selon les appréciations faites par certains proches de l'ancien président, pour ne pas dire des « investisseurs dans son dossier ».

L'état de « sympathie humaine » avec Ould Abdel Aziz est capable de lui permettre de concrétiser le rêve de s'inscrire officiellement sur la scène politique en tant qu'acteur majeur dans une scène,  où la plupart des joueurs souffrent de « symptômes politiques » qui éloigne la plupart d’entre eux du terrain de jeu ou qui jouent sur des espaces qui ne sont pas les leurs, ouvrant un large couloir à l'émergence d’acteurs polarisant un public et dont certains ne cachent pas leur passion à jouer à chaud à l'heure où les stades politiques sont dominés par le froid.

 

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Probablement

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Chacun devra attendre de connaître les recommandations qui pourront être émises par l'équipe médicale chargée de veiller sur le dossier de l'ancien président pour connaître la prochaine destination de l’affaire la plus passionnante sous la gouvernance du président Ghazouani.

Il est toutefois fort probable, selon les prévisions de Zoom Essahraa, que la fin du dossier de la décennie, soit celle obtenue sous le « lit d’hôpital », consistant à autoriser Aziz à retourner chez lui et à être dispensé à la fois, pour des raisons sanitaires, de signer à la sureté et faire des déclarations politiques.

L’imprévu sanitaire aura ainsi offert aux deux parties d’arriver à une issue tant espérée au cours des deux dernières années et malgré les nombreuses initiatives de bons auspices menées par des personnalités sociales, des présidents et des diplomates et dont les chers vœux étaient de contenir ce différend entre l'ancien président et le nouveau pouvoir de Nouakchott, dont de nombreux cercles affichent leur volonté d’aider en vue du renforcement de la stabilité dans une région secouée par des violences inédites.

mar, 04/01/2022 - 19:32

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