Le Mali ouvert au dialogue avec la CEDEAO malgré des sanctions illégitimes

Le Mali ouvert au dialogue avec la CEDEAO malgré des sanctions illégitimes

Le président malien Assimi Goïta s’est prononcé, lundi soir dans un discours télévisé, sur les conclusions du double sommet des chefs d’Etat de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) tenu la veille à Accra. Et son lot de sanctions prises contre son pays.

« La lecture des communiqués de la Cédéao et de l’Uemoa donne le sentiment que la complexité de la situation du Mali n’a malheureusement pas été prise en compte. Il est regrettable que les efforts des autorités de la transition aient été ignorés », a fait savoir le chef de la junte dans son discours ce lundi 10 janvier.

Faisant un rappel du contexte ayant conduit à la transmission d’un calendrier de la transition le 31 décembre 2021 au président de la Cédéao, Nana Akufo-Addo, notamment l’organisation des Assises nationales de la refondation, Assimi Goïta a fait part d’un regret. « Nous avons espéré qu’avant la conférence extraordinaire de la Cédéao, un examen minutieux serait fait du chronogramme soumis et une période serait donnée pour discuter sur notre proposition avant de se prononcer ».

Dans son allocution d’un peu plus de 4 minutes, le président de la transition a indiqué que son pays « reste ouvert au dialogue avec la Cédéao pour trouver un consensus entre les intérêts supérieurs du peuple malien et le respect des principes fondamentaux de l’organisation », et ce, « même si nous regrettons le caractère illégitime, illégal et inhumain de certaines décisions ». « Notre engagement pour un retour à l’ordre constitutionnel normal, apaisé et sécurisé n’a jamais failli », a-t-il lancé. Avant d’appeler la Cédéao « à une analyse approfondie de la situation » en plaçant « l’intérêt supérieur du Mali au-dessus de toute considération ».

mar, 11/01/2022 - 11:15

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