Des leaders de l'UFP saluent l'annulation du Congrès du parti de 2020

Des leaders de l'UFP saluent l'annulation du Congrès du parti de 2020

 Des membres du Comité Permanent et du Bureau Exécutif de l’Union des Forces du progrès (UFP), ont qualifié le verdict annulant le congrés du parti de 2020 "pour violation manifeste des textes du Parti",  de "victoire éclatante en faveur de la démocratie".

Le verdict contribue, selon les membres précités, qui ont publié un communiqué sur ce sujet  "à empêcher l’abus de pouvoir de certains dirigeants de parti qui s’évertuent à se débarrasser des militants et cadres avec lesquels ils sont en désaccord sans se soucier du respect de leurs propres règles"

 

Ci-après l'intégralité dudit communiqué: 

 

En déclarant nuls, le congrés tenu par l’UFP les 28, 29 et 30 Août 2020 ainsi que toutes les instances et décisions en émanant, la chambre civile n° 1 de la cour d’appel de Nouakchott Ouest n’a fait que dire le droit.

Ce verdict qui intervient après un référé renvoyant au tribunal et ne déboutant aucune des parties, contrairement aux affirmations de certains, a été prononcé suite à l’appel interjeté sur la décision n°32/2021, en première instance, de la chambre civile de Nouakchott Ouest qui avait donné raison à moitié à chacune des parties.

Ce verdict qui annule le congrés pour violation manifeste des textes du Parti, constitue une victoire éclatante en faveur de la démocratie. Il contribue à empêcher l’abus de pouvoir de certains dirigeants de parti qui s’évertuent à se débarrasser des militants et cadres avec lesquels ils sont en désaccord sans se soucier du respect de leurs propres règles.

Un communiqué de presse publié, après le verdict, par « Le Département de communication de l’UFP », une structure illégale parce qu’émanant du congrés déclaré nul, qualifie les six (6) plaignants d’ex membres du BE de l’UFP, en contradiction avec l’affirmation de « respect de la décision de justice » figurant dans le même communiqué.

Les auteurs du communiqué de presse ne comprennent-ils pas que le respect de la décision de justice signifie que les instances d’avant le 28 Aout 2020, sont les seules à pouvoir se prévaloir d’une quelconque légalité, malgré le dépassement de la durée de leurs mandats.

Aucun dirigeant, ni aucune instance émanant du congrés de 2020, annulé par la justice, n’a le droit de s’exprimer ou d’agir à ce titre. Les auteurs du communiqué de presse devraient prendre acte de cela et du fait que les 6 plaignants ne peuvent être qualifiés d’ex membres du BE.

Il est vrai que pour les auteurs du communiqué de presse, l’objectif premier était de se débarrasser des récalcitrants et surtout de confisquer les mandats électifs, arrachés de haute lutte, et dont certains des six (6) plaignants sont détenteurs, de par la volonté du peuple.

Cet objectif était poursuivi,soit à travers les exclusions prononcées par le congrés illégal, soit à travers des manœuvres pour pousser les concernés eux-mêmes à la démission. Les auteurs du communiqué ont, pour cela, tenté, en vain, de mettre l’Administration à contribution et comptaient en dernière instance sur la justice pour y parvenir.

Malheureusement pour ce funeste objectif et heureusement pour la démocratie, le droit vient d’être dit et bien dit. Le congrés de l’UFP, tenu les 28, 29 et 30 Août ainsi que toutes les instances et décisions en émanant, sont nuls.

Nouakchott le 4 Avril 2022

Les six (6) plaignants membres du Comité Permanent et du Bureau Exécutif de l’UFP:

- Députée Kadiata Malick Diallo

- Assane Soumaré

- Assane Gaye

- Mohamed Imigine

- Chouèye Bilal

- Djibril Békaye Sy

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mar, 05/04/2022 - 15:46

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