Sept personnes dont deux soldats tués dans le nord du Burkina Faso

Sept personnes dont deux soldats ont été tués lundi lors d'une attaque contre un détachement militaire dans le nord du Burkina Faso, revendiquée par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), a-t-on appris hier mardi 19 mai courant de sources sécuritaires.

"Une unité du détachement militaire de Banh (province du Loroum) a subi une attaque ce lundi lors d'une patrouille dans cette zone. Deux militaires ont été tués ainsi que cinq civils", a indiqué à l'AFP une source sécuritaire.

Évoquant les civils tués, une autre source sécuritaire a précisé qu'il "s'agit de volontaires pour la défense, qui étaient avec l'équipe militaire lors de leur mission de patrouille dans la zone". Elle a confirmé la mort de deux soldats.

"Quatre autres personnes ont été blessés lors de l'embuscade", a souligné la même source, sans plus de détails.

Le GSIM, principale alliance jihadiste du Sahel affiliée à Al-Qaïda, basé au Mali, a revendiqué l'attaque, affirmant avoir tué "neuf soldats" lors d'une "embuscade", et pris des armes et des véhicules, selon un texte transmis à l'AFP mardi soir.

Depuis décembre, des volontaires pour la défense de la patrie sont recrutés dans leurs zones de résidence. Après une formation militaire de 14 jours, ils exercent des missions de surveillance, d'information et de protection. Mais selon des sources concordantes, ils font également office de pisteurs et combattent souvent aux cotés des forces de défenses, munis d'armes militaires.

Le 11 mai, huit soldats burkinabé avaient été tués dans une attaque à Kankanfogouol, dans le nord du Burkina Faso, selon l'armée, qui avait affirmé avoir neutralisé une vingtaine de terroristes en réaction à cette embuscade près de la frontière nigérienne.

Le Burkina Faso est en proie à de fréquentes attaques jihadistes, souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires. Elles ont fait plus de 850 morts depuis 2015, et contraint près de 840.000 personnes à fuir leurs foyers.

Sous-équipées et mal entraînées, les forces de l'ordre burkinabè n'arrivent pas à enrayer la spirale de violences jihadistes malgré l'aide de forces étrangères, notamment de la France, présente dans le Sahel avec 5.100 hommes dans le cadre de l'opération antijihadiste Barkhane.

Le centre du Sahel est touché par les violences jihadistes (avec en sus des conflits violents entre communautés) qui ont fait 4.000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l'ONU.

 

mer, 20/05/2020 - 14:41

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