Mauritanie : premier acte des mesures prises par Aziz contre les islamistes

Mauritanie : premier acte des mesures promises par Aziz contre les islamistes

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz est passé à la mise en œuvre des mesures promises contre Tawassoul, le principal parti  islamiste du pays et seconde force politique de la Mauritanie, à l’issue des récentes élections législatives, municipales et régionales du 1er septembre passé.

 

L’homme fort de Nouakchott a ordonné, comme premier acte, le verrouillage du centre de formation des Oulémas, qui est l’un des symboles vivants de cette formation de l’opposition et présidé par l’érudit Mohamed El Hacen Ould Deddew.

 

Le Chef de l’Etat avait menacé dernièrement, au cours d’une conférence de presse organisée à Nouakchott, de prendre des "mesures"  contre les tawassoulistes, rappelle-t-on.

 

"Il n'est pas normal qu'un seul parti utilise et s'accapare l'islam, ce n'est pas acceptable et ce ne sera plus accepté dans l'avenir", avait-t-il déclaré, faisant allusion à des "mesures qui seront prises le moment venu", sans donner davantage de précisions.

La fermeture du centre de formation des Oulémas précitée s’inscrit sans nul doute dans cette perspective de resserrer l’étau sur le tsunami islamiste qui ratisse de plus en plus chez les masses populaires.

 

"L'islam politique est dangereux", avait  indiqué le Président.

Tawassoul avait remporté 14 sièges sur 157 à l'Assemblée nationale, loin derrière l'UPR de M. Aziz et ses alliés (120 députés).

 

L'islam politique "a détruit des nations entières et rendu les meilleurs services aux Israéliens qui, au regard des conséquences de son activisme, sont d'ailleurs plus cléments que lui vis-à-vis du monde arabe", avait ajouté Mohamed Ould Abdel Aziz.

 

 Réagissant à ces propos, les islamistes ont inscrits les attaques répétées du président mauritanien dans le cadre du processus devant conduire « à un troisième mandat de Ould Abdel Aziz, que nous refusons et qui ne passera pas", avait réagi vendredi dernierdevant la presse le chef de Tewassoul, Mohamed Mahmoud Ould Seyidi.

 

"Nous n'acceptons pas de marchander nos principes", a-t-il ajouté. Une éventuelle dissolution du parti "ne nous fait pas peur", a-t-il assuré.

 

M. Ould Seyidi a également rejeté les "accusations d'extrémisme et de terrorisme", appelant à "juger le parti (Tewassoul) sur ses actes et ses positions, et non sur les expériences (de partis islamistes) ailleurs".

 

Avec agences

mar, 25/09/2018 - 09:51

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