La Bretagne va retirer ses troupes de maintien de la paix du Mali

La Bretagne va retirer ses troupes de maintien de la paix du Mali

Londres, qui a déployé 300 soldats et des hélicoptères lourds Chinook sur le sol malien, fustige la junte, qui « ne souhaite pas travailler avec nous »

Londres aussi. Lundi 14 novembre, le Royaume-Uni a annoncé qu’il allait retirer ses 300 soldats déployés au Mali en appui de la Mission de maintien de la paix des Nations unies (Minusma), emboîtant le pas à la France et d’autres pays occidentaux depuis l’arrivée dans le pays des mercenaires russes du groupe Wagner.

Le ministre britannique des Forces armées, James Heappey, a déclaré au Parlement que les deux coups d’Etat successifs au Mali ont compromis les efforts internationaux visant à mettre fin aux violences djihadistes. « Ce gouvernement ne peut pas déployer notre armée (...) quand le gouvernement du pays hôte ne souhaite pas travailler avec nous pour établir une stabilité et une sécurité durables », a-t-il indiqué

Le partenariat entre la junte de Bamako et le groupe Wagner, dont l’Onu a dénoncé les violations des droits de l’Homme dans plusieurs pays où il intervient, est contre-productif pour rétablir la paix au Sahel, a ajouté James Heappey. La Grande-Bretagne avait déployé son contingent et des hélicoptères lourds Chinook au Mali en 2020 pour appuyer l’action de la Minusma et de la force française Barkhane, qui s’en est depuis retirée.

Depuis, les tensions entre Bamako et Paris restent vives. En octobre, le ministre malien des Affaires étrangères a déclaré que le gouvernement de transition exercerait son droit à se défendre si la France continuait à porter atteinte à la souveraineté et à la sécurité nationale du Mali. Selon la junte au pouvoir, Paris aurait violé l’espace aérien malien et livré des armes à des combattants islamistes. Les autorités françaises ont nié ces accusations.

mar, 15/11/2022 - 12:14

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