Zoom Essahraa (67) : Gouvernement I du second mandat .. remodèlera-t-il la scène?

Zoom Essahraa (67) : Gouvernement I du second mandat .. remodèlera-t-il la scène?

Des positions qui suscitent l’attention avaient commencé à prendre forme sur la scène politique, quelques heures après la nomination de l’ancien ministre Directeur de Cabinet du Président Mohamed Cheikh El Ghazouani, en l’occurrence Mokhtar Ould Diay au poste de Premier ministre et les ordres présidentiels qui lui avaient été donnés pour former le gouvernement. Si des opposants avaient exprimé sans tarder un certain optimisme, les partis de la Majorité n’ont pas caché leur appréhension.

Dans le Zoom Essahraa de cette semaine, nous étudierons ces positions pour tenter de comprendre leurs significations ainsi que pour explorer les perspectives d’interaction du gouvernement avec les défis et les attentes.

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Auquel il ne s’attendait pas

 

Les premiers accueils favorables au choix du ministre et ancien directeur du Cabinet, M. Mokhtar Ould Diay, sont venus des trois parties qualifiées de visages les plus radicaux de l'opposition :

✔ Du candidat arrivé second aux élections présidentielles de juin 2024, M. Biram Dah Abeid, qui a qualifié cette nomination de victoire des forces non obscures du régime.

✔ De personnalités proches de l'ancien Président Mohamed Ould Abdel Aziz, notamment le président de son collectif de défense, M. Mohameden Icehddou.

✔ Et aussi du candidat qui n'a pas pu obtenir la validation et qui avait porté le discours le plus insistant sur le changement radical, Dr Noureddine Mohamedou.

Le fait que ces trois parties manifestent des positions positives et en l’absence d’autres exprimées par l’opposition, une image reflétant le début de formation de nuages sur la scène politique avait commencer à se dessiner.

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Conflit ouvert

 

En échange de "l'accueil" des opposants, des indicateurs de réserve se sont manifestés dans les rangs de certains blogueurs proches des partis de la Majorité, révélant au public ce qui circulait dans les coulisses politiques sur l’existence d’une forte polarisation entre des parties au pouvoir. L’affaire a atteint son apogée avec des parties suspectées d’être liées à l'homme d'affaires Mohamed Ould Bouamatou.

Ces tweets montrent ce qui semble être un violent choc d'ailes, dont les indicateurs reflètent un dénouement en faveur du Premier ministre, puisque celui qui hausse habituellement le ton dans de telles circonstances est la partie la plus faible.

 

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Un agenda surchargé

 

L'agenda politique risque d'être chargé au cours des prochaines semaines, même s’il intervient dans une période généralement qualifiée de mois de congé pour les membres du gouvernement.

✔ Certains accords devraient être conclus pour établir une « trêve » entre le pouvoir et l'alliance Biram.

✔ Il y a des mesures visant à contenir les tensions au sein de Majorité,

✔ Un congrès du parti Insaf est prévu pour confirmer le choix du directeur de campagne du président Ghazouani, Sid Ahmed Ould Mohamed, comme nouveau président, succédant ainsi à l’ancien président du parti Melainine Ould Eyih, qui a fait de nouveau son entrée dans le gouvernement.

✔ Il y a ce qui devrait être la carte d'action des premiers 100 jours généralement caractérisées par le souci des gouvernements de donner une bonne image sur leur capacité d’être à la hauteur des attentes et de susciter l’espoir.

✔ L'absent le plus marquant de la scène de ces derniers jours et de l'agenda des semaines à venir semble jusqu'à présent être l'action de l'opposition dont les auteurs n'ont pas encore repris leur souffle après le marathon présidentiel !

dim, 11/08/2024 - 08:08

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