Des divergences entre le Maroc et les Etats-Unis en toile de fond de la crise avec Ban Ki-moon ?

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ven, 2016-03-18 12:57

Les déclarations de Ban Ki-moon dans les camps deTindouf et à Algerhostiles aux intérêts marocains, indiqueraient une grave divergence de vues entre le Maroc et les Etats-Unis, soutenus par la Grande-Bretagne, sur la question duSahara. Les deux pays seraient favorables à une autre voie qui dépasserait la proposition d'autonomie proposée par le Maroc

Et si l’actuelle crise avec Ban Ki-moon n'était que la face émergée de l’iceberg ? Un bras de fer qui cacherait de graves divergences entre le Maroc et deux membres influents au Conseil de sécurité, à savoir les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Le refus catégorique du secrétaire général d’assouplir ses postions hostiles au royaume ne serait pas anodin et ne résulterait pas d’un simple entêtement de la part du Sud-coréen.

D’autant plus que depuis qu’il a succédé, en 2006 à Kofi Annan, Ban Ki-moonn’a pas fait montre d’une grande autorité sur la scène internationale. En témoigne, ses faibles positions sur les dossiers irakien, syrien, libyen, malien. 

Et même sur le conflit du Burundi -moins important que celui du Sahara occidental- il n’a éprouvé aucune gêne à composer avec le président Pierre Nkurunziza lors de sa visite du 22 février.

Une nouvelle crise avec les Etats-Unis en perspective ?

Sur la question du Sahara, c’est Washington qui tire les ficelles. C’est elle qui donne en effet le tempo politique à ce différend territorial, vieux de quatre décennies. 

Le rôle de l'ONU et des secrétaires généraux qui se sont succédés depuis, se limitent à accompagner la vision des responsables américains qui manœuvrent sur le terrain du Sahara grâce aux leviers des « Envoyés personnels ». 

Etrange coïncidence, sur les trois diplomates nommés à ce poste deux sont américains : James Baker et Christopher Ross. Et même lorsque le Maroc avait retiré sa confiance en Ross en 2012, c’est le nom de Colin Powell qui était pressenti pour le remplacer. 

C’est dire l’importance stratégique pour les Etats-Unis de rester le seul et unique acteur majeur sur le dossier du Sahara occidental. Face à une Union européenne affaiblit par son manque de cohésion, Washington a su imposer sa politique, soutenue en cela par Londres

Un nouveau projet pour le Sahara ?

Les deux capitales préparaient d'ailleurs un projet, une sorte de troisième voie qui serait plus que l’autonomie, moins que l’indépendance. Une solution portant la signature de Christopher Ross qui pourrait prendre la forme d'un fédéralisme plus ambitieux. Seulement le Maroc refuse catégoriquement cette option. 

Autre coïncidence inquiétante pour le Maroc, les déclarations de Ban Ki-mooninterviennent seulement un mois après le voyage de l’ambassadrice des Etats-Unis à Alger, dans les camps de Tindouf. La diplomate était accompagnée parMargarette Mckelvey, responsable Afrique auprès du Département d’Etat. 

Après l'épisode d'avril 2013, sommes-nous face à une nouvelle crise avec lesEtats-Unis ? A l’époque, les services de John Kerry avaient soumis au Conseil de sécurité un projet de résolution proposant d’élargir le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara. Une manœuvre que le Marocavait réussi à déjouer grâce aux concours de ses relais au Pentagone, le lobby juif aux Etats-Unis, l’Arabie Saoudite, l’Espagne et la Russie

 

Yabiladi