Le Tchad abrite jusqu’au 9 mars un exercice militaire de lutte contre le terrorisme regroupant des Etats africains, européens et des forces spéciales américaines. L’exercice baptisé Flintlok vise à préparer les armées des pays du Sahel et du Sahara à la lutte anti-terroriste.
Ce sont plus de 1 200 militaires venant entre autres de la Mauritanie, du Burkina Faso, de la Tunisie ou des Etats-Unis qui participent à cet exercice annuel. Au total, il regroupe 28 pays engagés dans la lutte contre le terrorisme. Au menu : échange d’expérience et exercices pour apprendre à faire la guerre comme on ne l’a pas appris dans les écoles militaires.
Un vaste programme pour le général tchadien Zacharia Gobongue, un des participants à l’exercice: « Vous savez le terrorisme n’a ni frontière, ni visage et il se meut partout. On doit s’y adapter, on utilise le mode opératoire asymétrique qui nous permet de nous adopter à sa manière de faire et pour le combattre avec efficacité ».
Son homologue, le Burkinabè Gilbert Diendéré, voit plus loin. Pour lui le renseignement est fondamental, pour cela les puissances occidentales doivent apporter la technologie en appui aux dispositifs des Etats du Sahel et du Sahara : « Par exemple pour Boko Haram, nous avons constaté qu’un seul Etat ne peut pas lutter efficacement contre ce fléau.
Nous avons besoin du concours des grandes puissances pour avoir des renseignements fiables qui permettent de mieux lutter contre ces réseaux ».
L’exercice dure jusqu’au 19 mars prochain.
RFI