Au cours d’un rassemblement organisé, ce dimanche 5 avril par l’Alliance populaire progressiste (APP) au niveau du quartier d’Arafat, le président Messaoud Ould Boulkheir a dénoncé les manœuvres visant à écarter et son parti (APP) et la convention pour l’unité et l’alternance pacifique et démocratique (CUPAD) au dialogue politique en gestation entre le pouvoir et le FNDU. "Nous refusons d’être marginalisés et par la majorité et par le FNDU des tractations en vue d’organiser un dialogue politique dans le pays," a-t-il déclaré. Pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, on ne peut pas ignorer le rôle et le poids de ce pôle politique, de son parti dans toutes les initiatives visant à trouver des solutions aux problèmes du pays. Poursuivant son propos devant un grand rassemblement de militants acquis aux thèses du leader Harratine, le président de l’APP a rappelé qu’il a toujours inscrit son action dans la recherche de solutions consensuelles des problèmes que connaît le pays depuis son enfance. Des problèmes qui ont pour nom : injustice, racisme, tribalisme, népotisme et pillage des ressources du pays. « Nous n’avons jamais pratiqué la politique du ventre, nous osons élever la haut la voix pour l’affirmer. Et pour preuve, nous avons faim, nous avons soif, nous sommes malades, nous avons des problèmes d’éducation, en somme, nous manquons de tout», a martelé, le président d’APP. Mais pour autant indique l’ancien président de l’Assemblée Nationale, APP demeure débout, fort, il est le premier parti politique de la Mauritanie. Le président du conseil économique et social a réitéré son appel à un dialogue politique inclusif pour résoudre les problèmes que connaît le pays.
Abordant la question qui agite le parti depuis quarante-huit heures, suite à des propos qu’il a tenus, la veille à Dar Naim, le président Messaoud recadre : si j’ai remercié nommément certains cadres du parti pour leur travail et dévouement, ce n’est pas pour critiquer ceux que je n’ai pas cités, et je m’en vais rappeler ici que si le parti a conquis le cœur des mauritaniens, s’il s’est imposé dans l’échiquier politique du pays, c’est grâce évidement à la synergie des actions de l’ensemble de ses cadres, hommes, femmes, jeunes… »
Selon l’un des cadres du parti, les propos du président Messaoud avaient surtout choqué certains membres du bureau exécutif à qui il serait reproché de n’avoir rien fait pour la massification de leur parti mais surtout de n’avoir pas porté haut l’initiative de son président.
Revenant sur le dialogue en gestation et son initiative de compromis national, lancé il y a bientôt deux ans, le président Ould Boulkheir a déploré le peu d’enthousiasme des cadres du parti pour la vulgarisation de son initiative de dialogue inclusif adressé à l’ensemble de la classe politique du pays. Le président a estimé que les cadres de son parti devraient constituer un fer de lance pour porter cette initiative, la vendre à tous les acteurs politiques, économiques, sociaux etc.
Auparavant, le responsable des jeunes, des femmes, la députée nationale et le secrétaire général de la section d’Arafat s’étaient relayés pour saluer l’homme qui "a placé durant sa vie de militant l’intérêt de la Mauritanie avant tous les autres."
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