
Le président russe demande aux troupes de son pays de quitter la Syrie après des mois d'intervention. Une présence aérienne est toutefois maintenue pour contrôler l'application du cessez-le-feu, selon leKremlin. Washington se montre prudent.
Est-ce la fin de l'intervention russe enSyrie? Vladimir Poutineannonce ce lundi que les troupes de son pays commencent à quitter la Syrie. Voila des mois que la Russie intervient et bombarde les "terroristes", appellation qui regroupent chez Vladimir Poutine aussi bien les djihadistes de l'Etat islamique que les autres opposants au dictateur Bachar el-Assad. Le Kremlinprécise que Bachar el-Assad, allié historique de Moscou, était "d'accord" avec ce retrait.
"La tâche qui avait été demandée à notre ministère de la Défense et aux forces armées a été globalement accomplie et j'ordonne donc au ministère de la Défense d'entamer à partir de demain le retrait de la majeure partie de nos contingents militaires de la République arabe syrienne", a dit à la télévisionVladimir Poutine au ministre de la Défense Sergueï Choïgu.
Présence aérienne maintenue
"Le président de Russie a déclaré que les principales opérations demandées aux forces armées avaient été accomplies, a indiqué le Kremlin dans un communiqué. Il a été convenu de retirer la majeure partie des forces aériennes russes", ajoutant qu'une présence aérienne serait maintenue pour contrôler l'application du cessez-le-feu.
La Maison Blanche a réagi ce lundi avec prudence à l'annonce par le président russe Vladimir Poutine, jugeant prématuré de spéculer sur l'impact possible sur les négociations en cours. "Il faudra voir exactement quelles sont les intentions de la Russie", a déclaré Josh Earnest, porte-parole du président américain Barack Obama.
Une dynamique modifiée?
"Il est difficile pour moi de mesurer quelles implications cela aura sur les négociations en cours, comment cela modifiera la dynamique", a-t-il ajouté lors de son point de presse quotidien. Le porte-parole de l'exécutif américain a rappelé que les Etats-Unis avaient toujours insisté sur le fait que l'intervention militaire russe en Syrie rendait les efforts pour une transition politique "encore plus difficiles".
La guerre civile qui règne en Syrie depuis cinq ans a fait plus de 250 000 personnes et plus de 4 millions de réfugiés à l'étranger.
L'Express