Confrontée au plus sérieux mouvement social de son existence, la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) ne sera pas vendu, selon le président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Le chef de l’Etat mauritanien s’exprimait au cours d’une conférence de presse organisée dans la nuit du jeudi au vendredi.Plusieurs milliers de travailleurs de cette entreprise des villes de Nouadhibou et Zouerate sont en grève depuis le 28 janvier dernier. Ils revendiquent l’application d’un accord relatif à une hausse de salaires et des primes de productivité, signé en mai 2014, et dont la mise en œuvre était prévue à partir d’octobre dernier.
A travers cette sortie médiatique, Mohamed Ould Abdel Aziz en démentir des rumeurs «propagées par certains».
Au cours des dernières semaines, des allégations ont prêté aux autorités mauritaniennes une volonté de mise à genoux de la SNIM en vue de la brader, avec pour argument notamment leur refus de favoriser l’ouverture d’un dialogue entre la société (publique à 70%) et les travailleurs en grève.
Il a par la suite redit tout l’intérêt que son pouvoir porte à la SNIM: «Au cours des dernières années, nous avons intervenu dans 2 questions relatives à la vie de l’entreprise. La première fois, pour empêcher sa vente et la deuxième, dans le cadre du règlement de la question des travailleurs non permanents».
Le chef de l’Etat mauritanien a par la suite rappelé la donne actuelle du marché international. «Pendant plusieurs années le prix de la tonne de minerais de fer s’est maintenu à 71 dollars. Mais depuis l’année dernière, les cours enregistrent une chute vertigineuse et continue. Cependant, la SNIM maintient son niveau de production contrairement à de nombreuses entreprises exerçant dans le même secteur en Afrique», a expliqué le chef de l’Etat, citant des pays comme la Guinée, le Liberia, la Sierra et le Togo, ou la réalisation de projets miniers a été arrêtée.
«Les travailleurs demandent une hausse de salaire dans une conjoncture difficile» déplore le président Abdel Aziz. La SNIM représente un tiers des recettes budgétaires de la Mauritanie.
financialafrik