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Le gouvernement remanié en septembre 2015 ne semble pas avoir donné satisfaction au président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz. Mardi 9 février, celui-ci l’a retouché à nouveau.
Le ministère des Affaires étrangères change pour la troisième fois de titulaire en moins d’un an : Isselkou Ould Ahmed Izid Bih, jusque-là président de l’Autorité de régulation de la téléphonie, prend le poste que Hamadi Ould Meimou n’a occupé que cinq mois.
Le professeur Kane Boubacar, médecin personnel du président, remplace Ould Jelvoun à la Santé ; Seyidna Ali Ould El Jeilany succède à Isselkou Ould Ahmed Izidbih à l’Habitat, l’urbanisme et l’aménagement du territoire ; Isselmou Ould Sid’El Moctar est substitué à Ba Ousmane à l’Éducation.
Mieux coordonner les politiques économiques
Mais le fait le plus notable de ce remaniement est la modification de l’organigramme gouvernemental qui laisse à penser que le chef de l’État veut mieux coordonner les politiques économiques au moment où l’ouguiya, la monnaie nationale, est chahuté, ce qui contribue à faire repartir l’inflation.
Un super-ministère de l’Économie et des Finances est confié à Mokthar Ould Diay, précédemment ministre des Finances, le titulaire de l’Économie, Ould Rayess, quittant le gouvernement. M. Diay est épaulé par un ministre délégué chargé du budget, Mohamed Ould Kembou, ce qui lui permettra de contrôler de plus près la modération des dépenses de l’État dans cette période difficile où les recettes des mines de fer sont en recul sensible.
Alain Faujas
Jeune Afrique