En Mauritanie, le Front national pour la démocratie et l’unité (FNDU), qui regroupe huit partis d’opposition, a annoncé samedi 21 avril sa participation aux élections législatives et municipales prévues en août prochain. Le président du FNDU, Mohamed ould Maouloud, l'a confirmé lors d'une conférence de presse à Nouakchott.
La participation du FNDU aux élections législatives et municipales prévues en août-septembre prochain se fera en dépit de l’absence de garanties de transparence du scrutin, précise l'opposant Mohamed ould Maouloud qui dénonce, notamment, la désignation, le 16 avril dans un décret présidentiel, d'une Commission électorale (Céni) en violation des textes.
« Nous considérons que la nomination de cette Céni sans le camp de l’opposition qui se bat pour des élections transparentes, c’est une provocation. C’est un acte illégal. La Céni doit être désignée, selon l’article 6 de la loi, par deux parties, c’est à dire la majorité et l’opposition. Cela signifie que le pouvoir veut faire des élections prochaines, de façon unilatérale, sans aucune garantie de transparence », a déclaré le président du FNDU avant d’accuser le régime du président Mohamed Ould Abdel Aziz de pousser le pays vers une élection conflictuelle.
« Notre réponse à cela, c’est que nous sommes décidés à participer à ces élections et nous sommes décidés à nous battre pour ce respect de la transparence. Cela veut dire, malheureusement, que s’il persiste dans sa voie unilatérale, nous allons vers des élections de confrontation et cela, c’est dangereux pour répondre à un tournant décisif pour le pays », a souligné l'opposant Mohamed ould Maouloud.
L’annonce de la participation du FNDU aux futures élections intervient après la révélation de l’échec d’un dialogue entre ces deux parties, en vue d’un accord politique pour préparer ces scrutins.
RFI