Tout ce qui fait la Mauritanie est détruit, de façon systématique par une bande de thuriféraires du régime qui s’évertuent à détruire en règle le socle de ce sympathique pays, si fascinant, si beau. Après le Nouakchott de notre enfance, démoli par les bulldozers, nos écoles bradées à vil prix, l’allocation logement aux fonctionnaires supprimée, notre proverbiale tolérance oubliée, notre drapeau, notre hymne, notre monnaie, remplacés par d’autres, voilà que le français après avoir été mis en quarantaine de la sphère officielle, fait l’objet d’une pseudo guerre sainte.
Au besoin de cette cause, qui n’en est pas une, l’islam, Le Coran et le Hadith sont invoqués. Ainsi, parler français reviendrait à faire acte d’abjuration ! Les francophones mauritaniens seraient rien moins que des traîtres à la solde de la France !
On ne saurait oublier le fait que toutes les fois qu’un débat réel est engagé sur un problème d’envergure nationale, des hommes-liges surviennent pour provoquer aussitôt une polémique stérile afin de détourner l’attention vers un faux-problème qui n’en constitue pas moins un élément du véritable travail de sape d’une bande n’ayant plus d’autre but que de déconstruire un Etat qui n’a plus rien de ce qu’il fut naguère. Et s'y évertue inlassablement.
Au moment où la crise du gaz est à son paroxysme, voilà qu’un conseiller du premier ministre anime une conférence au cours de laquelle une affiche stigmatise la gent francophone, au demeurant en voie de disparition dans un pays qui s’arabise à outrance au grand malheur de l’arabe littéraire, si peu usité !
Qu’à cela ne tienne ! La Mauritanie, son histoire, son drapeau, son hymne, sa monnaie, ses fondateurs, sa capitale éclose dans un désert, ses écoles, ses marchés, ses places publiques, ses langues nationales, son arabe, son français, nous les portons dans notre cœur !
Les courtisans dussent-ils dire le contraire, il va sans dire qu’elle tourne bien elle ! Simple question de bon sens.