
Le chef de l’état major particulier du président français, le général Puga, se trouve depuis lundi en visite dans notre pays. Il est accompagné par le chef d’état major général des armées, Ould Ghazouani et a été reçu par le président Mohamed Ould Abdel Aziz qui l’a même décoré.
Qu’est-ce qui motive le déplacement de l’hôte français et pourquoi l’a-t-on décoré ? Aucune réponse ! Toujours est-il que le président Aziz a été maintenu en selle grâce au soutien de la haute hiérarchie militaire française qui voyait en lui le partenaire idéal dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel Sahara.
Il est donc plus moins normal, le cas échéant, de le voir décerner une distinction à un partenaire aussi précieux à ce moment où on commence à s’interroger sérieusement du soutien du gouvernement français à certains présidents africains dont fait partie Mohamed Ould Abdel Aziz.
Pas plus tard qu’hier mardi, Laurent Bigot, l’ex monsieur Afrique du Quai d’Orsay limogé en 2012 après une intervention dans une conférence à l’IFRI où il prédisait la chute de Campaoré, qui est devenu consultant sur l’Afrique et qui vit à Marrakech, a confirmé dans une interview à RFI la thèse du soutien français à Aziz à cause des résultats qu’il a obtenu dans la lutte contre le terrorisme.
Il n’a pas pourtant pas oublié d’égratigner la gestion du pays par Aziz. Dans son appréciation de la situation de notre pays, il s’est basé, entre autres éléments, sur une interview de l’ancien président Ely Ould Mohamed Vall dans laquelle ce dernier s’attaquait violemment à la gestion ’’catastrophique’’ de Aziz.
Les propos de cet ‘’extrémiste’’ ne vont certainement rien changé dans les relations entre Aziz et la France. Pour preuve, la Mauritanie vient de confier à une société française, Sovereign Global France (SGF) la préparation de son contingent militaire affecté à la MINUSCA.
La Mauritanie a choisi de confier à SGF la totalité de la préparation du contingent prévu pour la Centrafrique, soit un bataillon d’infanterie (750 hommes) et une UPC (140 hommes). Deux unités qui seront déployées au printemps 2015.
Signalons que SGF assiste depuis 2013 la Garde Nationale mauritanienne dans la formation, l’équipement et la maintenance opérationnelle d’une Unité de Police Constituée (UPC) déployée au sein de l’ONUCI (Côte d’Ivoire).
RMI Biladi