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Le Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU) et le Rassemblement des forces démocratiques (RFD), deux regroupements de l’opposition, ont annoncé, lors d’une conférence de presse donnée mardi à Nouakchott, qu’ils allaient boycotter le référendum sur la Constitution prévu au début de l’année prochaine.
« L’amendement de la constitution ne peut avoir lieu dans un climat de blocage et de tension politique interne », a estimé Cheikh Sid’ahmed Ould Babamine, président en exercice du FNDU qui regroupe une dizaine de partis politiques, des syndicats, des organisations de la société civile et des personnalités indépendantes.
De son côté, le président du RFD, Ahmed Ould Daddah, a qualifié la situation politique dans le pays de « mauvaise » et de « tendue », rejetant la responsabilité sur « le régime » du président Mohamed Ould Abdel Aziz.
La même position de boycott a été exprimée par Mohamed Jemil Ould Mansour, président du parti Tawassoul (islamistes) lors d’une réunion tenue lundi soir à Nouadhibou.
Parmi les amendements concernés par le référendum figure notamment la suppression du Sénat et son remplacement par des conseils régionaux.
La modification de la Constitution a été décidée à l’issue d’un dialogue organisé au mois d’octobre entre la majorité et l’opposition.
Ce dialogue a été boudé par les forces politiques qui prônent le boycott du référendum
MOO/cat/APA