Au lendemain des attaques à Ouagadougou (Burkina, 18 morts) et Mali (9 morts) l’ONU revient sur l’urgence de la mise en place de la force du G5 Sahel qui viendra appuyer les efforts déjà déployés.
Face au Conseil de sécurité de l’ONU mardi, El-Ghassim Wane, sous-secrétaire général des Nations Unies aux opérations de paix a demandé aux membres du Conseil de saisir l’occasion unique qu’offre la mise sur pied de la Force conjointe du G5 Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad et Mauritanie) pour répondre aux défis de cette région africaine.
Les défis vont, en effet, grandissants pour cette région acculée par la menace terroriste. Dimanche, une attaque djihadiste a fait 18 morts et une vingtaine de blessés dans un restaurant, à Ouagadougou. A quelques heures seulement d’intervalle, deux attaques disjointes étaient menées contre les Casques bleus en poste au Mali. Bilan de ces attaques, neuf personnes tuées.
Ce qui fait dire à l’ONU que la stabilisation du Sahel est urgente. Et cela passe passe par la force du G5 Sahel. Pourtant, à ce jour seuls environ 50 millions d’euros sur les 423 millions de dollars nécessaires à l’installation de cette task force de 5 000 hommes ont été promis.
L’Egypte, Sénégal et Ethiopie – qui siègent actuellement au Conseil – ont dès lors insisté sur la “responsabilité morale et politique” de la communauté internationale.
Mardi encore, les pays du G5 Sahel se sont affirmés “unis” face au terrorisme. “Le G5 Sahel est uni dans ces circonstances, nous ne baisserons pas les bras, on ne nous effraiera pas”, a lancé le chef de l’Etat malien dans une déclaration à la presse au palais présidentiel de Ouagadougou, aux côtés du président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.
Carole Kouassi avec Agences
Africanews