Un collectif de 17 partis politiques de l’opposition a appelé mercredi le gouvernement mauritanien à trouver rapidement une solution pour mettre fin à la grève des travailleurs des mines. Cet appel a été appuyé par des centrales syndicales ainsi que les organisations de la société civile et des personnalités indépendantes.
Les opposants ont déploré « l’attitude irresponsable » du gouvernement qui n’arrive pas à contenir la grève déclenchée depuis le 28 janvier dans le secteur des mines par la Société nationale industrielle et minière (SNIM).
Il s’agit de la plus importante entreprise du pays. Un des responsables de l’opposition, Me Mahfoud Ould Bettah, a déploré « un arrêt de travail de longue durée avec des répercussions catastrophiques prévisibles sur la vie économique et sociale du pays ». Le collectif a dénoncé le refus des autorités de discuter avec les travailleurs en grève.
Les grévistes réclament l’application d’un plan d’augmentation des salaires conclu avec le gouvernement en mai 2014 et devrait commencer à produire ses effets en octobre de la même année. Pour les opposants et les membres de la société civile, il s’agit d’une « fuite en avant ponctuée par des déclarations provocatrices et des manœuvres visant à diviser les grévistes ».
La SNIM emploie plus de 5000 travailleurs. Ses recettes contribuent à plus du tiers du budget de l’Etat qui détient 70% des actions dans la société. Le collectif des partis de l’opposition appelle le gouvernement organiser un climat serein propice aux négociations entre l’Etat et ses employeurs.
Agence Afrique