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La Mauritanie a célébré vendredi dernier au Centre International des Conférence de Nouakchott, à l'instar de la communauté internationale, la journée mondiale de lutte contre la corruption.
Cette manifestation intervient quelques mois après la livraison par Trasparency international de son indice de perception de la corruption 2016, qui classe la Mauritanie à la 28e place sur l’échiquier africain et 112 au plan mondial.
Le «verdict» de Transparency, classant la Mauritanie à la 112 e position sur 168 pays , reste encore peu reluisant même si le pays a glané quelques points par rapport au classement de 2013 ou le pays s'était classé à la 119e position sur un total de 168 pays. Une bien triste nouvelle qui corrobore tout le mal que l’opinion publique mauritanienne pense de la gestion des affaires publiques et de l’inefficacité des réformes du code des marchés publics.
L’ONG Transparency International produit chaque année un « rapport sur la perception de la corruption » sur la base de données collectées par douze organismes internationaux (Banque mondiale, Banque africaine de développement…). Le classement des pays les plus vertueux aux plus corrompus du monde se fait sur une échelle de 0 à 100.
Dans le rapport 2015 publié le 27 janvier 2016, il ressort que le Danemark, la Finlande et la Suède sont les trois meilleurs élèves tandis que l’Afghanistan, la Corée du Nord et la Somalie trainent les pas parmi les 168 pays évalués. Le Burkina Faso, lui, occupe la 76e place avec la Zambie, la Tunisie, la Thaïlande, l’Inde, le Brésil et la Bosnie-Herzégovine.
La Somalie, dernier pays
Sur le plan Africain, le Botswana occupe la première marche du podium et la 28e place dans le monde. Il n’existe donc qu’un seul pays africain dans le Top 30. Le Cap Vert et les Iles Seychelles se partagent la 2e place et le Rwanda de Paul Kagamé complète le top 3 des pays africains les moins corrompus. Les derniers de la classe sont également connus.
Ce sont des pays généralement en guerre, mal gouvernés ou ayant de faibles institutions. Il s’agit de l’Angola et du Sud-Soudan (163e), du Soudan (165e) et de la Somalie (167e).
Traits communs des meilleurs élèves
La loi anti-corruption votée par le gouvernement ; l’arrestation de certains fonctionnaires poursuivis pour détournement de deniers publics ont-ils entre autres milité en faveur de ce classement sur le plan africain ? Probablement.
Mais, il faudrait reconnaitre avec Transparency International que les pays les plus vertueux ont des caractéristiques communes qui sont « les niveaux élevés de liberté de la presse ; un accès aux informations budgétaires permettant au public de savoir d’où vient l’argent et comment il est dépensé ; des niveaux élevés d’intégrité parmi les personnes au pouvoir ; et des systèmes judiciaires qui ne font pas de distinction entre les riches et les pauvres, et qui sont véritablement indépendants des autres organes de l’État ».
Par contre, les pays où IPC) ne dit pas tout sur la corruption même s’il reste selon Transparency International « la méthode la plus les pots-de-vin sont légions, où il existe le moins de sanctions en cas de corruption et « une inadéquation entre des prestations de l’administration et les besoins de la population » sont les moins notés.
L’indice de perception de la corruption (fiable pour comparer les niveaux relatifs de corruption entre les pays ». De ce fait, l’ONG produit d’autres études afin de saisir d’autres aspects de la corruption. Parmi ces études, l’on peut citer le Baromètre mondial de la corruption (BMC), le Rapport mondial sur la corruption (RMC) et le Système national d’intégrité (SNI).
Rimeco