Le président Mohamed Ould Abdelaziz n’est pas allé par quatre chemins vendredi pour dénier la condamnation de son régime par le Parlement Européen au sujet de l’incarcération de Biram Ould Abeid et de ses codetenus de l’ira.
Pour le président Aziz la condamnation de l’arrestation du président de l’Ira aurait un objectif « inavoué ». L’insinuation est pourtant claire et fait directement allusion au non renouvellement du dernier protocole de pêche entre notre pays et l’Union Européenne, venu à expiration lundi dernier.
Pire encore, dans une conférence de presse tenue à l’issue du processus de Nouakchott, le président Aziz a accusé l’Ue de ne pas respecter les engagements pris avec le Gouvernement mauritanien. Il citera, à ce sujet, plusieurs accords de financements restés lettres-mortes.
Le président Aziz a, par ailleurs, nié catégoriquement l’existence de l’esclavage en Mauritanie estimant que c’est un créneau utilisé par certaines organisations pour semer la discorde dans le pays tout en profitant «des largesses de leurs manipulateurs».
A ce sujet, le président Aziz précisera que l’organisation Ira est non-reconnue en Mauritanie. Il a en outre accusé son président Biram Ould Dah de s’être approprié ce combat récemment pour son agenda personnel.
Jeudi, le Parlement Européen, rappelle-t-on, avait condamné dans un communiqué rendu public l’arrestation le 11 Novembre 2014 par les autorités mauritaniennes du président d’Ira Biram Ould Dah Ould Abeidi et exhorté à sa libération immédiate ainsi que ces codétenus.
Mauriweb