Depuis juillet 2014, date à laquelle le gouvernement malien a entamé les pourparlers avec six mouvements armés du nord du pays, aucun accord durable n’a été trouvé. Les quatre précédents rounds ont tous échoué, malgré une nette volonté des parties au conflit de trouver un terrain d’entente.
La situation sur le terrain est, quant à elle, toujours tendue. L’intervention militaire française puis internationale lancée en 2013 contre les rebelles islamistes, n’a en effet pas encore porté ses fruits. Le point de désaccord entre les parties réside principalement sur la forme de l’autonomie qui sera accordée aux groupes armés du nord-Mali.
D’après la feuille de route des négociations signée par les différents acteurs du conflit l’année dernière, l’ONU reconnait l’unité et l’intégrité du territoire malien. Cependant, elle admet également la nécessité d’accorder davantage de droits et de développer encore plus le nord du pays. Les organisations rebelles maliennes, elles, revendiquent le besoin d’un système de fédéralisme pour pouvoir aboutir à un accord de paix.
Les observateurs s’accordent à dire que les récents accrochages dans le nord du Mali entre des milices pro-gouvernementales et les organisations rebelles Touaregs, ont entrainé un durcissement des positions des camps rivaux. D’après eux, ce blocage ne pourra être dépassé que si chaque partie au conflit réalise des concessions durant cet ultime round des négociations
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