Mauritanie: sévère critique du leader de l’IRA contre le pouvoir militaire

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jeu, 2017-02-23 10:42

Biram ould Dah ould Abeid, leader de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), une ONG anti-esclavagiste, a dénoncé la démocratie de façade exercée par une junte militaire en Mauritanie

Il s’exprimait à l’occasion du 9e sommet de Genève sur «Les droits humaines et la démocratie». La gouvernance et l’exercice du pouvoir d’Etat en Mauritanie ne conviennent pas à Biram Ould Dah Ould Abeid, leader de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA)-une ONG anti esclavagiste.

S’exprimant dans le cadre du 9e sommet de Genève sur «Les droits humains et la démocratie», ce candidat malheureux, du scrutin présidentiel du 21 juin 2014, a craché le feu sur la gouvernance en Mauritanie. Un pays dans lequel «un club de militaires se relaient au pouvoir par la rapine et la diplomatie de la dissimilation», a t-il souligné.

Sur la base de ce constat, le leader de l’IRA a interpellé la communauté internationale, les représentants des Etats et les institutions, les invitant «à aider à faire valoir les droits de la personne en Mauritanie».

Cela à travers une action visant à l'installation de véritables institutions démocratiques, en lieu et place d’une oligarchie militaro-affairiste exerçant le pouvoir d’Etat depuis une quarantaine d’années.

Depuis le 10 juillet 1978, le pouvoir en Mauritanie est exercé par une junte militaire (pendant les périodes d’exception) ou un officier de haut rang recyclé dans la politique (système démocratique fortement contesté voire de façade) à l’exception des 15 mois de règne du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.

Ce régime a été renversé par ses «parrains» militaires occupant des postes stratégiques, qu’il avait commis «l’imprudence» de limoger le 6 août 2008.

«Nous sommes engagés dans un combat de Sisyphe face à un pouvoir qui méprise le droit national qu’il a volontairement et souverainement dénié, ainsi que toutes les règles de droit international ratifié par le pays. En Mauritanie, la seule règle qui prévaut repose sur le droit du plus fort, dont l’unique finalité est de figer l’ordre social né de l’inégalité ethnique».

Prix des Nations Unies (ONU) pour les droits de l’Homme en 2013, Biram Ould Dah Ould Abeid a été plusieurs fois arrêté au cours des dernières années.

Traditionnellement, dans ce genre de forum, le gouvernement mauritanien est représenté par un contingent d’ONG bénéficiant de la reconnaissance de l’administration, contrairement à l’IRA.

Ainsi, l’opinion nationale s’interroge-t-elle sur le véritable impact de l’action de ces organisations «favorables» au pouvoir, qui semblent complètement larguées dans la bataille de tranchées livrée sur le terrain de la communication.

Celles-ci ont pour mission d’exposer «les avancées démocratiques et de vulgariser les textes pour la promotion des droits humains réalisés ces dernières années, notamment les efforts visant l’élimination des séquelles de l’esclavage».

Par notre correspondant à Nouakchott 
Cheikh Sidya 

 

 

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