Au Cameroun, une centaine de personnes suspectées d’appartenir au groupe islamiste nigérian Boko Haram ont été arrêtées en fin de semaine dernière dans l’extrême-nord, a-t-on appris mardi de source policière.
Selon un responsable de la police camerounaise, cette arrestation est intervenue samedi dernier à Gurvidig, une localité située près de la frontière avec le Tchad. « Les autorités ont reçu des renseignements selon lesquels ces personnes appartiennent à Boko Haram et un dispositif a été mis en place pour les interpeller », a-t-il indiqué , précisant que la plupart des personnes interpellées sont des jeunes élèves d’une école coranique où on leur enseignait, outre le Coran, l’idéologie du groupe islamiste Boko Haram. Toutefois, la localité de Gurvidig n’est pas réputée pour être une zone d’action de Boko Haram.
Selon certaines sources, les présumés membres de Boko Haram seraient au nombre de 104, et seraient de nationalité camerounaise, nigériane, nigérienne, et tchadienne.
Cette année, le groupe Boko Haram a multiplié ses incursions en territoire camerounais, notamment dans la région de l’extrême-nord, le long de la frontière nigéro-camerounaise. Dans cette zone, le groupe islamiste nigérian mène régulièrement des assauts, non seulement contre les populations civiles, mais aussi contre les bases de l’armée camerounaise qui a tué,la semaine dernière,116 combattants Boko Haram dans des combats à Amchidé.
Pour lutter contre ces attaques qui se soldent souvent par des massacres et des enlèvements, le gouvernement camerounais a fait déployer plusieurs milliers de soldats dans la région. Le parlement de ce pays a par ailleurs adopté récemment une loi anti-terroriste, en vertu de laquelle un tribunal militaire peut imposer à un journaliste de divulguer ses sources. Une mesure mal appréciée par les opposants et la société civile.
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