Les ambassadeurs du groupe africain à l'ONU ont exigé vendredi, dans un communiqué au langage très fort, "rétractation" et "excuses" au président américain Donald Trump, condamnant ses propos "racistes" rapportés la veille sur l'immigration en provenance de "pays de merde".
Après une réunion d’urgence qui a duré quatre heures, le groupe se dit à l’unanimité « extrêmement choqué » et « condamne les remarques scandaleuses, racistes et xénophobes » de Donald Trump « telles que rapportées par les médias ».
Le groupe exige ainsi « rétractation et excuses ». Il se dit « préoccupé par la tendance continue et grandissante de l’administration américaine vis-à-vis de l’Afrique et des personnes d’origine africaine à dénigrer le continent, et les gens de couleur ».
« Pour une fois, on est unis »
Il se dit « solidaire du peuple haïtien et des autres qui ont également été dénigrés »tout en remerciant « les Américains de toutes origines qui ont condamné ces remarques ». « Pour une fois on est unis », a souligné un ambassadeur à l’AFP, sous couvert d’anonymat.
C’est lors d’une réunion sur l’immigration avec des parlementaires à la Maison Blanche que Donald Trump s’est emporté jeudi sur l’immigration en provenance de « pays de merde », des mots qu’il a partiellement contestés.
« Ce ne sont pas les mots utilisés »
Sollicitée jeudi soir sur ces propos, la Maison Blanche n’avait pas contesté ou démenti, se bornant à souligner que Donald Trump se battrait « toujours pour le peuple américain ».
Le président américain a réagi au tollé vendredi matin avec une formule alambiquée sur Twitter : « Le langage que j’ai utilisé lors de la réunion était dur mais ce ne sont pas les mots utilisés », a-t-il affirmé. Plusieurs parlementaires ont de leur côté affirmé avoir bien entendu ces mots, ou avoir eu confirmation de première main de la part de personnes présentes.
Jeune Afrique Par AFP