Abidjan, capitale de l’émergence africaine

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mer, 2015-03-18 12:01

Ouvert ce mercredi 18 mars à Abidjan en présence des présidents Alassane Ouattara de Côte d’Ivoire et Macky Sall du Sénégal, la conférence internationale sur l’émergence africaine s’interroge sur les pré-requis et les réformes nécessaires au développement des pays du continent.

«La croissance de l’Afrique durant ces dix années n’a pas été totalement bénéfique à tous car basée en général sur la seule exploitation des ressources natutrlles. Aussi, l’appel à l’émergence et à la transformation structurelle du continent prend de l’ampleur. Les expériences des pays qui ont réussi dans cette voie montrent que les politiques publiques ont un rôle important à jouer», déclare le ministre d’Etat, ministre du plan et du développement de Côte d’Ivoire, Mabri Tabri Toikeuse, à l’ouverture de la conférence.

D’emblée, il est question de l’Etat fort et developpementiste mis en exergue dans la transformation rapide de la Côte d’Ivoire, «un pays qui réaffirme sa disponibilité à l’égard de tous les africains» dans un élan de croissance sans précédent. Le taux moyen du PIB de la première économie de l’UEMOA enregistre une croissance moyenne supérieure à 9% entre 2012 et 2014, confortant un cadre macroéconomique solide. L’objectif de réduire de moitié le taux de pauvreté d’ici 2020 est à la portée des autorités.

Il aura été question de l’impact social de la croissance durant ce forum. Prenant la parole à la suite du ministre ivoirien, Mme Helen Clark, administrateur du programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), organisateur de l’événement avec la Banque Mondiale et la BAD, a déclaré qu’il y a plusieurs raisons d’être optimiste sur l’Afrique. «Augmentation de revenus, augmentation du taux d’enfants scolarisés, évolution des pays africains dans l’indice du développement humain (IDH) du PNUD…». Et d’insister sur l’investissement dans l’éducation et la jeunesse, facteurs de transformation.

L’émergence, une lutte sur plusieurs fronts

«L’Afrique lutte sur plusieurs fronts dont la sécurité, la démocratie et la croissance», rappelle le president Macky Sall estimant que la croissance n’est pas une fin en soi. «C’est un processus qui n’a de sens que si elle transforme la qualité de la vie des gens». La croissance qui mène à l’émergence doit réduire le chômage, poursuit le president sénégalais très acclamé par le millier de participants réunis à la salle des congrès de l’hôtel Ivoire.

L’Afrique ne peut combler ses inégalités qu’en changeant de rythme, c’est l’objectif du Plan Sénégal Emergent (PSE) lequel, explique le president Sall, vise «la transformation de la structure de l’économie Sénégalaise qui table sur une croissance d’environ 7% l’an, un développement solidaire et inclusif et la consolidation de la démocratie à travers la promotion de l’Etat de droit».

Et de s’adresser aux partenaires de développement: «Nous devons travailler à la réforme de la gouvernance économique mondiale pour l’assouplissement des règles d’accession aux capitaux par les pays en développement». Au passage, le président sénégalais appelle à une coopération internationale pour la réduction des flux financiers illicites qui coûtent cher à l’Afrique. Une remarque qui n’est pas pour déplaire l’ancien président sud-africain, Tabo Mbekki, président du panel de haut niveau qui a produit le rapport sur les flux financiers illicites qui coûtent 50 milliards de dollars par an à l’Afrique.

Si les intervenants issus de tous les horizons divergent sur certains points, notamment sur les priorités, ils sont unanimes sur la remarque forte du President Ouattara : «La croissance forte et durable n’arrive pas par miracle, elle est le résultat d’une longue persévérance», déclare-t-il après avoir salué les réformes en cours au Sénégal. «Notre croissance ne peut pas être basé seulement sur les facteurs physiques et le travail», poursuit-il appelant à l’investissement dans l’éducation et la formation et à la promotion d’une fonction publique basée sur le mérite à l’exemple de la Corée du Sud et invitant les africains à ne pas négliger l’Agriculture».
Le president ivoirien dont le discours en dix points rappelle l’ancien directeur général adjoint du FMI qu’il fut appelle à prendre en compte la problématique de l’environnement et des défis que cela pose. Pour ce keynesianiste convaincu, toutes les politiques, interventionnistes ou non, doivent se soumettre au test de compétitivité à l’international». Or, seulement 27% contre 83% dans les pays asiatiques, la part des produits manufacturiers dans les exportations africaines reste faible.

 

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