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Au Mali, la nuit dernière, la prison de Niono, située dans la région de Ségou (centre) a été la cible d’une attaque. Des assaillants ont pris d'assaut le bâtiment. Ils ont blessé deux gardes avant d'ouvrir les portes permettant aux détenus de s’évader.
Selon plusieurs sources, les assaillants étaient venus spécifiquement pour libérer un ou deux détenus. Ils en ont profité pour ouvrir les portes et faire s'évader au moins 47 prisonniers. Une opération qui pose encore la question de la sécurisation des prisons et du territoire malien.
Le député Belco Bah estime que le secteur de Niono est très vaste et très difficile à surveiller. L'élu local juge les moyens militaires insuffisants face à des attaques de type guérilla. Il dit par exemple qu'entre Niono et la Mauritanie, situées à plus de 100 km de distance, on peut faire le déplacement sans traverser un seul village.
La prison, elle, se trouve à huit kilomètres de la ville de Niono et l'établissement pénitentiaire n'est contrôlé que par quelques gardiens. Ils ne peuvent ainsi pas défendre les lieux en cas d'assaut important, ajoute le député.
Enfin pour ce dernier, il faudrait que les détenus jihadistes soient transférés dans des prisons du sud du pays. Car on ne connaît pas l'identité des assaillants, mais on sait que Niono est une zone de prédilection du Front de libération du Macina, un groupe allié aux islamistes d'Ansar Dine.
Déjà, il y a un mois, les autorités avaient été pointées du doigt lorsque des jihadistes présumés avaient pris d'assaut la prison, la gendarmerie et une banque à Banamba, à seulement 140 kilomètres de Bamako.
RFI