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Un député marocain a été assassiné par balles mardi soir à Casablanca, et un suspect a été arrêté peu après en lien avec ce crime, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
Abdellatif Merdas, 53 ans, a été tué dans la soirée devant son domicile, a indiqué dans un communiqué la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN, police).
Les policiers ont retrouvé vers 22H00 (locales et GMT) son "corps inanimé (...) à l'intérieur de sa voiture personnelle". La victime a "reçu trois coups de feu tirés d'un fusil de chasse", a précisé la DGSN.
Grièvement atteint à la tête, la victime a succombé peu après à ses blessures, selon des médias en ligne marocains. Ces mêmes sites ont diffusé des photos du lieu du crime et de la voiture aux vitres brisées autour de laquelle s'affairaient des policiers ainsi que des proches éplorés du parlementaire.
Le ou les assaillants ont pu "prendre fuite vers une destination inconnue", selon la DGSN. "Les premiers témoignages recueillis sur la scène de crime font état d'une voiture privée de couleur noire qui rôdait autour du domicile" de la victime.
M. Merdas était député de l'Union constitutionnelle (UC, parti libéral) pour la circonscription de Ben Ahmed, localité à une soixantaine de km au sud-est de Casablanca.
Les premières éléments de l'enquête "ont permis de recueillir des preuves matérielles de l'implication présumée d'un individu originaire de la ville de Ben Ahmed dans ce crime", toujours selon la police.
Le suspect, âgé de 27 ans et aux antécédents judiciaires, avait déjà "menacé la victime pour des différends personnels à caractère privé".
Il a été interpellé à son domicile à Ben Ahmed, où les perquisitions ont permis "la saisie de deux armes de chasse et de cartouches semblables à celles utilisées dans cet homicide".
Ces armes vont être soumises à une expertise balistique par la police scientifique, a ajouté la police.
Les homicides par balles sont rares au Maroc, où très peu d'armes à feu circulent illégalement. Les incidents par armes blanches sont plus courant, et surtout le fait de la petite délinquance.
AFP