L'Algériene discute pas ses positions, encore moins ses principes qu'elle affiche avec conviction.
Comment qualifier les relations entre l'Algérie et la Mauritanie? Existe-t-il encore des rapports entre les deux pays? On n'est pas encore prêt à oublier l'incident diplomatique suite à l'expulsion du secrétaire général de l'ambassade d'Algérie en Mauritanie sous prétexte que ce dernier aurait alimenté un article de presse contre le Maroc. Le prétexte a été irrecevable pour l'Algérie.
La crise semble avoir pris de l'ampleur depuis. Mis au froid depuis mars 2015, les rapports sont très tendus et l'Algérie aurait selon un journal proche du pouvoir mauritanien suspendu sa coopération militaire avec ce pays qui ne cesse d'afficher son affection envers le royaume de Mohammed VI.
Le même journal rapporte que cette décision qui n'a pas été confirmée ou infirmée, intervient à la suite d'une annonce faite par les pays du Sahel à savoir, l'Algérie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso, la Mauritanie et le Tchad (G5), de former une force régionale pour combattre le terrorisme.
L'annonce avait été faite lors de la dernière réunion des ministres de la Défense qui a eu lieu à Ndjamena au Tchad. Cette force qui doit être mise en place, se doit d'être mobile et appelée à effectuer des interventions rapides et efficaces; devrait être dépêchée au niveau des zones du Sahel afin de contrecarrer les terroristes. 100 soldats de chaque pays seront déployés pour cet objectif. Néanmoins l'on est dans un contexte d'interrogation? L'Algérie a certainement des arguments solides pour avoir suspendu sa coopération militaire avec ce pays qui surprend d'ailleurs avec sa politique extérieure. Un maillon faible diront des stratèges bien informés où la confiance n'est pas en mesure d'exister.
Cela dit, la Mauritanie, pour quelques sous de plus n'a pas manqué d'exprimer sa sympathie pour la guerre lancée contre le Yémen par la coalition des pays duGolfe, en premier lieu l'Arabie saoudite dont les relations avec l'Algérie sont loin d'être bonnes et plus particulièrement depuis que l'Algérie a refusé de donner son accord pour intégrer le Hizbollah sur la liste des organisations terroristes.
Les deux pays, l'Algérie et la Mauritanie, ne sont pas faits pour s'entendre, à l'origine de cette divergence les positions de la Mauritanie qui s'est mise la situation de parti pris contre l'Algérie. Même si la diplomatie algérienne ne s'est pas encore prononcée officiellement quant à cette suspension, à l'évidence, les raisons sont claires pour ceux qui suivent la scène diplomatique et relationnelle.
L'Algérie ne discute pas ses positions, encore moins ses principes qu'elle affiche avec conviction. Un contact de moins ne peut être qu'un problème de moins pour le pays qui gère des crises monstres à ses frontières et dont l'intégrité a été prouvée. Aussi bien avec ses voisins qu'avec le monde occidental qui la considèrent comme une référence en matière de sécurité et de force régionale.
Le besoin ne fonctionne pas de façon inverse surtout qu'il s'agit d'un pays qui a cru à ses choix indéfendables.
L'Expression