Bel-Mokhtarinsiste sur la responsabilité « directe »ou « indirecte » de Parisdans la disparition deCheikh Awsa. Le chef guerrier touareg est mort, samedi, dans l’explosion de son véhicule au sortir d’une réunion avec les forces internationales, déployées au nord duMali.
Bamako parle d’accident. Ce qui est loin de l’idée de Bel-Mokhtar qui, lui, accuse la Franced’avoir « assassiné » Cheikh Ag Awsa. Le chef jihadiste a même profité d’un communiqué de condoléances pour réitérer cette accusation.
Mais Paris est-il responsable de cet «assassinat» ? Si Bel-Mokhtar en est persuadé, des responsables d’AQMI se disent, eux, surpris de son attitude. C’est que l’organisation n’a jamais émis un communiqué de démenti du genre. Une première alors.
Mais ne fallait-il pas réagir vite et designer un coupable ? Parce que ce queCheikh Ag Awsa occupait une place importante dans la communauté touareg. Sa mort ne passera pas sous silence. Plutôt, il faut s’attendre à des réactions violentes qui pourraient affecter la stabilité du nord du Mali.
Il semble alors que Bel-Mokhar veut prendre les devants. Il veut éviter qu’AQMIne soit, désormais, la cible de ses anciens alliés (Touareg des Ifagas) après cette disparition de Cheikh Ag Awsa dont les circonstances sont encore floues.
Encore faut-il se demander pourquoi le démenti de Bel-Mokhtar a été fait en dehors des canaux officiels d’AQMI ? Il est clair que son communiqué n’est pas passé par Andalous, Ifriqya Al-Mouslima ou par Arrimah.
Ce qui veut dire qu’il s’agit d’une réponse qui n’a pas fait l’objet de concertation au sein d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique. Et cela laisse comprendre l’existence de divergences au sein de l’organisation.
Alakhbar