De la visite du président au Tiris Zemmour une image a éclipsé toutes les autres.
Même les sifflets et les quolibets ont été relégués au second plan par « l’honorable »député Hamoud Ould Malha, qui, avec une foulée de marathonien que l’on ne lui connaissait pas, rivalisait d’ardeur et de zèle avec les gorilles de la sécurité rapprochée en parcourant en toute enjambée, haranguant les foules tout le trajet du cortège présidentiel.
Il est vrai que pour avoir été fédéral du PRDS, il a été à bonne école pour savoir plaire aux gouvernants. Mais entre temps Monsieur Ould Malha est devenu député du Peuple et c’est l’écharpe en bandoulière que le député s’est donné en spectacle.
Depuis Locke (1632-1704) et Montesquieu (1689-1755), la théorie de la séparation des pouvoirs dont l’objectif est de distinguer les différentes fonctions de l’État, afin de limiter l’arbitraire et d’empêcher les abus est de mise dans toutes les démocraties.
La séparation des pouvoirs constitue pour ces libres penseurs un obstacle au despotisme et à la tentation du pouvoir personnel, puisqu’aucune personne ne peut et ne doit concentrer entre ses mains la totalité des attributs de la souveraineté. Le pivot du pouvoir législatif étant le député, celui-ci doit en toutes circonstances adopter un comportement digne et honorable.
Un député ne doit pas être soucieux de lui-même ou des bonnes grâces du pouvoir exécutif. Il doit être le porte-parole de ce peuple qui l’a élu. Le terme honorable qui est employé pour désigner un député n’est pas un vain mot. Un député doit être honorable dans son comportement, dans son discours et dans sa vie au quotidien.
Même sans code de déontologie, notre Assemblée Nationale devrait se saisir de cette affaire afin d’adresser un blâme ferme sans équivoque à ce député qui a une si piètre opinion de sa charge. En toutes circonstances, les députés doivent être les dignes représentants du peuple qui les a élus et qui exerce sa souveraineté par leur intermédiaire. C’est l’une des conditions essentielles de la confiance des citoyens dans l’action de leurs représentants à l’Assemblée nationale ;
Les députés ont le devoir de respecter l'intérêt général, les principes d'indépendance, d'objectivité, de responsabilité, de probité et d’exemplarité faute de quoi ils auraient trahi la confiance placée en eux par le peuple. A voir le député de Zouérate, qui, bien entendu a le droit de soutenir et d’accueillir le chef de sa majorité et le Président de la République mais il n’a pas le droit de se comporter le dernier des fous du Roi !
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