Sahara au Sommet de l’UA : Les motifs d’un revirement

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jeu, 2018-06-21 18:36

 Moussa Faki Mahamat a atterri, mardi soir, à Tindouf, dernière étape de sa tournée avant de présenter un rapport détaillé devant les chefs d’Etat africains réunis dès le 1er juillet en Mauritanie. Un document qui ne semble pas inquiéter la diplomatie marocaine. Abdelfattah El Fatihi et Abdelfattah Belamachi décrypte ce revirement.

 

Le dossier du Sahara fera l’objet d’un rapport sur les propositions de l’organisation continentale en vue d’un règlement de la question du Sahara occidental lors du 31e sommet de l’Union africaine, prévu les 1er et 2 juillet en Mauritanie voisine. Depuis plusieurs jours, le président de la Commission de l’Union africaine effectue une tournée régionale qui l’a mené notamment au Maroc et à Tindouf pour cette même raison.

 

Alors que le Maroc a catégoriquement refusé, à plusieurs reprises, toute implication de l’UA dans le règlement du conflit du Sahara occidental, le royaume ne semble pas réagir à ces dernières actualités. Pis, le communiqué final des autorités marocaines suite à la visite de Moussa Faki Mahamat fait même l’impasse sur le rapport détaillé que doit présenter le Tchadien devant les chefs d’Etat lors du sommet de Nouakchott.

 

Un «danger» pour le Maroc

 

S’agit-il d’un revirement de la partie marocaine ? Abdelfattah El Fatihi y voit un «danger». Contacté par Yabiladi ce jeudi, l’expert stratégique dans les affaires maghrébines et du Sahara rappelle d’abord que «c’est monnaie courante que l’Union africaine demande des rapports sur la question sur Sahara». «Cela intervient toujours suite à une demande de l’Algérie et du Front Polisario et leurs relais. Ce qui est nouveau aujourd’hui réside dans le fait que le Maroc est désormais membre de l’UA, ce qui met davantage sous la loupe le dossier du Sahara», enchaîne-t-il.

 

«Le Maroc n’était pas consulté lorsqu’il ne faisait pas partie de l’organisation panafricaine mais désormais, il est consulté tout comme les autres parties de ce différend. Cela permettra donc de présenter des rapports équilibrés. Mais concrètement, cela constitue un danger puisque le retour à l’UA n’a pas permis au Maroc d’intégrer toutes les structures décisives de l’organisation panafricaine.»

 

Et une épreuve pour l’UA

 

Pour lui, «l’Algérie, l’Afrique du Sud et les supporters du Polisario continuent de dominer l’UA, ce qui empêche toujours que l’organisation soit capable d’intervenir dans le dossier épineux et compliqué du Sahara». «Le Maroc ne tente pas d’éviter le débat mais il sait, en se référant à l’histoire et aux décisions précédentes, que l’UA n’est pas neutre sur ce dossier», fait-il savoir.

 

 

Yabiladi.com