La force française doit rester au Sahel, selon un rapport parlementaire

La force française doit rester au Sahel, selon un rapport parlementaire

«Il n’y a aujourd’hui aucune solution sans Barkhane», la force antijihadiste française au Sahel, estime un rapport de la commission Défense de l’Assemblée nationale, signé par deux députées du parti présidentiel (LREM) et des Républicains (droite),

« la France ne s’enlise pas au Sahel : il n’y a aujourd’hui aucune solution sans Barkhane », affirme-t-il, tout en reconnaissant que cette présence devra évoluer au fur et à mesure de la montée en puissance de ses partenaires. Quant à l’avenir, « le format » du dispositif français n’est « pas figé » et « Barkhane évoluera à mesure de l’amplification de l’engagement de nos partenaires, sahéliens et occidentaux », estime le rapport, en ajoutant que cela pourrait évoluer vers « un dispositif de coopération structurelle régionale, la responsabilisation croissante des forces locales n’induisant pas le retrait complet des troupes françaises. »

Les parlementaires estiment que « la stabilisation du Sahel prendra de nombreuses années, et l’honneur de la France serait de rester engagée aussi longtemps qu’il le faudra. » Le problème, c’est que les Etats africains peinent à convertir les succès militaires en progrès politiques

Actuellement, quelque 5100 soldats français de Barkhane sont déployés au Sahel contre les djihadistes affiliés au groupe Etat islamique et à Al-Qaïda. Mi-février, lors d’un sommet à N’Djamena avec ses partenaires du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Tchad, Burkina Faso, Niger), le président Emmanuel Macron avait annoncé ne pas souhaiter réduire « dans l’immédiat » les effectifs de Barkhane, appelant d’abord à « décapiter » les groupes djihadistes.

Sauf que la France a perdu 50 soldats dans la région et l’opinion publique française est de moins en moins favorable à cette mission à un an de l’élection présidentielle. Les doutes se multiplient sur la capacité à gagner cette guerre.

mer, 14/04/2021 - 20:47

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