La Mauritanie dans la presse francophone et régionale

La presse régionale et française a abordé un certain nombre de sujets d’actualité propres à la Mauritanie, notamment la forte résurgence de la pandémie du Covid-19 dans le pays et le sort de l'enquête parlementaire sur la période de l'ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz.

La nouvelle vague de coronavirus en Mauritanie, qui a débuté le 13 mai et a conduit à identifier plus de 200 cas confirmés dans le pays, se poursuit ont révélé ces journaux, mettant en exergue le durcissement des mesures préventives qui a accompagné ce regain de la pandémie, notamment l’augmentation de l’horaire du couvre-feu de 4 heures de plus au cours des trois jours de la fête de l’Aïd El Fitr, soit de 16 h à 6 h du matin.

Le magazine Jeune Afrique a abordé dans le cadre d’un autre dossier, l’enquête parlementaire engagée depuis des semaines par une commission qui s’apprête à auditionner l’ancien président sur des cas de corruption ayant caractérisés sa période de gouvernance.

Le magazine a évoqué le processus d’action de ladite commission, qui a entendu plusieurs pontes de l’ex régime et la polémique juridique suscitée autour de sa convocation de l’ancien président dans le cadre de ses investigations relatives à la décennie passée.

« Viendra ? Viendra pas ? Nouakchott tout entier s’interroge : l’ancien chef d’Etat acceptera-t-il d’être interrogé par la Commission d’enquête parlementaire (CEP) constituée le 31 janvier, et chargée d’ausculter les dix ans de sa présidence ? », écrit Jeune Afrique, selon lequel, contrairement aux propos du porte-parole de la Commission, cette dernière « n’a envoyé, à ce jour, aucune convocation à Mohamed Ould Abdel Aziz, confiné dans sa propriété de l’Inchiri (nord-ouest de la Mauritanie) par les règlements sanitaires récemment durcis après la découverte de  nouveaux foyers de Covid-19 à Nouakchott ».

Le magazine se demande par ailleurs si la Mauritanie s’est engagée dans la voie empruntée par l’Angola, ce pays qui a mis la main sur la fortune de l’ex président angolais José Eduardo Dos Santos et mis à l’écart ses proches, si la commission convoquera réellement l’ancien Chef d’Etat et qu’elle est la position de la grande muette sur ce qui se passe.

Le journal estime enfin que la complexité de la réalité mauritanienne et les institutions de création récente augurent un certain nombre de transformations et de tournants au fur et à mesure de l'avancée des travaux imprévus de la commission d’enquête parlementaire.

D’autres journaux ont évoqué quant à eux la création de l’homme qui avait dirigé le ministère mauritanien du Pétrole, de l’Energie et des Mines, de 2010 à 2013, Taleb Ould Abdi Vall, d’une nouvelle société pétrolière et gazière au nom de Serval Group.

« A peine lancée, la nouvelle entité au tour de table inconnu entend prendre sa part du gâteau dans les juteux contrats du local content du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim, à cheval entre la Mauritanie et le Sénégal », révèlent ces médias selon lesquels, son patron Ould Abdi Vall s’est entouré d’un certain nombre d'anciens responsables du secteur.

Non loin de ce sujet ; le trafic aérien ayant subi de plein fouet la crise de la pandémie du Covid-19, les compagnies aériennes de même que les agences qui œuvrent dans le secteur de la navigation aérienne ont vu leurs finances dans le rouge.

C’est également le cas de l’ Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), selon laquelle le trafic aérien géré a été réduit de 80% en fin avril 2020, indiquant que ses recettes ont baissé au 30 avril de 83% par rapport à la même période de 2019.

Selon une note interne de l’agence, son budget prévisionnel enregistrera une baisse de 115 milliards de francs CFA pour l’année 2020 soit une baisse de 53% du budget voté. Le recouvrement quant à lui, tombé à 6 milliards à la fin avril 2020 au lieu de la moyenne de 18 milliards en temps normal, sera quasi nul en mai 2020.

lun, 25/05/2020 - 11:26

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