Utiliser le smartphone plus d’une heure par jour rend dépressif

Des chercheurs d'une université de Chicago affirment qu'en étudiant les usages d'un smartphone par son utilisateur, l'on peut déterminer si celui-ci est dans un éventuel état de dépression. Ce sont les résultats d'une étude qui portait uniquement sur 40 personnes.

Le smartphone, qu’on affuble de toutes les capacités ou presque, serait-il aussi révélateur des tourments de nos âmes ? C’est en tout cas ce que pense une équipe de chercheurs de la Northwestern University de Chicago.

Selon eux, l’analyse du temps passé sur nos téléphones mobiles, ainsi que l’usage que l’on en fait, pourraient démontrer une dépression, avérée ou en cours d’installation.

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Le cadre de l’étude

C’est dans le Journal of Medical Internet Reserach que l’étude a été relayée mercredi. Les chercheurs ont soumis 40 personnes, toutes volontaires et âgées en moyenne de 29 ans, à un questionnaire généralement utilisé pour détecter les symptômes d’un état dépressif (sommeil, appétit, tristesse sont alors autant de critères analysés). Les réponses ont été par la suite mises au regard d’algorithmes travaillant sur les données, surtout les données GPS, prélevées sur les smartphones via une application.  Les volontaires ont été suivis pendant 2 semaines.

La conclusion est sans appel pour David Mohr, l’un des principaux auteurs de l’étude : “Nous avons constaté que plus les gens passent de temps sur leur téléphone, plus ils sont susceptibles d’être déprimés”.

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Le temps passé sur un smartphone, révélateur d’une dépression ?

Les scientifiques ont remarqué que les personnes déprimées avaient utilisé en moyenne leur téléphone pendant 68 minutes par jour. les volontaires qui ne montraient pas de signes de dépression ne passaient quant à elles que 17 minutes environ en ligne. David Mohr souligne que “les gens qui ont tendance à rester plus de temps dans seulement un ou deux endroits, par exemple à la maison puis au travail pour revenir à la maison, contrairement à celles dont les mouvements sont beaucoup plus importants, sont plus susceptibles d’avoir des scores élevés de dépression”.

Cependant, les chercheurs restent prudents quant aux résultats de leurs recherches. D’une part, ils confessent que le nombre de personnes suivies était trop faible pour tirer des conclusions générales. D’autre part, les symptômes que les volontaires ont décrits ont pu être exagérés ou au contraire, minimisés.

ven, 16/07/2021 - 10:48

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