La Mauritanie dans la presse francophone régionale et internationale

La Mauritanie dans la presse francophone régionale et internationale

L'impact de la pandémie du Covid-19 sur le secteur de la pêche en Mauritanie et l'inquiétude suscitée par la propagation continue de la fièvre de la vallée du Rift pour les autorités mauritaniennes sont les sujets qui ont été les plus abordés la semaine passée par les journaux régionaux et français francophones.

Le journal français « Le Monde » a publié une enquête sous le titre « C’est un choc terrible » : en Mauritanie, le secteur de la pêche pris dans les mailles du coronavirus, mettant en exergue l’impact économique de la maladie en disant «dans un pays où poulpes et poissons représentent 40 % des exportations, la chute des commandes espagnoles se fait durement sentir ».

« A cette heure, la plupart des embarcations devraient encore être en mer », explique un mareyeur, alors qu’un second souligne que « c’est la pire saison de pêche que j’ai connue », rappelant que la pandémie a mis aux arrêts les exportations et paralysé de nombreuses sociétés, se trouvant dans l’impossibilité de s’adonner à leurs activités courantes, conduisant par conséquent à la chute sans précèdent des prix.

 Cette baisse de la demande a entrainé un effondrement des prix. Avant le 15 mars, la tonne de poulpes se négociait autour de 6 200 euros. A partir d’avril, elle a plongé à 3 700 euros. « J’ai d’abord baissé ma production pour que le produit ne soit stocké en trop grandes quantités et que sa qualité se déprécie, explique Jamila Belkhadir. Le 30 avril, j’ai pris la décision de fermer l’usine et ne l’ai rouverte qu’en aout, timidement, en imposant des quotas à mes pêcheurs – ce que je n’avais jamais fait en trente-deux ans – et en me tournant principalement vers le marché japonais. Mais je n’ai aucune visibilité pour la suite. »

Citant le ministre des pêches et de l’économie maritime, « Le Monde » écrit : «Il y a des conséquences économiques mais également sociales, puisque des entreprises ont mis leurs employés au chômage technique, ce qui a forcément eu un impact sur le niveau de vie des pêcheurs artisanaux. Mais l’Etat a fait des efforts en prenant en charge des factures d’eau et d’électricité chez les plus défavorisés ».  

Le journal marocain « Le Matin », révèle pour sa part dans l’une de ses livraisons, que le retour de la fièvre de la vallée du Rift inquiète les autorités.

« Après une accalmie de deux années consécutives, la fièvre de la vallée du Rift (FVR) a de nouveau fait des victimes en Mauritanie, provoquant un état de «panique» parmi la population, notamment dans les régions reculées, et poussant les autorités à engager une course contre la montre pour combattre cette zoonose virale », rapporte le confrère, selon lequel, le ministère de la santé, évoque dans ses chiffres officiels, 16 décès consécutifs à cette fièvre hémorragique mortelle, apparue depuis mi-septembre dans neuf des 13 wilayas mauritaniens, alors qu’elle était au début circonscrite dans la wilaya de Tagant (centre) où elle a d’abord affecté les dromadaires avant de passer aux éleveurs.

« Le Matin » rappelle que la fièvre de la vallée de Rift avait causé en 2012 la mort de 17 personnes, soulignant également que sa réapparition en 2018 avait fait aussi des victimes.

Le journal Malijet écrit quant à lui sous le titre « L’opération Barkhane poursuit l’internationalisation et la sahélisation de l’effort militaire,  soulignant la poursuite de l’opération Barkhane de cet objectif.

« L’opération militaire française en bande sahélo-saharienne veut accompagner et responsabiliser les armées locales, renforcer le soutien international et notamment, européen. Mais sa présence reste nécessaire à long terme », dit le confrère, selon lequel, « le COVID-19 et le coup d’État au Mali ont compliqué la tâche française qui poursuit un double but, « l’internationalisation et la sahélisation » de l’effort militaire, entrepris depuis le sommet de Pau, le 13 janvier 2020, au cours duquel, la France avait réaffirmé sa détermination à lutter contre les groupes jihadistes en compagnie de ses partenaires du G5-Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad).

lun, 26/10/2020 - 15:00

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