Burkina : l’ONU demande une enquête transparente sur la mort de 28 civils

Burkina : l’ONU demande une enquête transparente sur la mort de 28 civils

Le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme Volker Türk a appelé samedi, les autorités de transition au Burkina Faso à mener une enquête "rapide, impartiale et transparente" après la mort d’au moins 28 civils la veille du Nouvel An dans des "représailles" ayant suivies une attaque "terroriste" dans la ville de Nouna dans le nord-ouest du pays.

Le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a appelé, dans un communiqué, les autorités burkinabè à demander des comptes à tous les responsables, quelle que soit leur position ou leur rang afin que les responsabilités soient situées dans cette affaire.

Soulignant avoir envoyé une lettre au ministre des Affaires étrangères dans ce sens, Volker Türk note que "les victimes et leurs proches ne méritent pas moins".

Selon le Collectif contre l’Impunité et la Stigmatisation des Communautés (CISC), une organisation de défense des droits de l’Homme, suite à une attaque "terroriste" contre le quartier général des dozos VDP (supplétifs de l’armée) de Nouna dans la nuit du 29 au 30 décembre 2022, des dozos armées, identifiées par les victimes comme étant des VDP, auraient conduit, en guise de représailles, des actions meurtrières dans les secteurs N°4 et N°6 de la commune de Nouna qui sont des quartiers majoritairement habités par la communauté peule.

"Ils ont essentiellement ciblé les personnes ressources ou influentes et les bras valides de la communauté faisant de nombreuses pertes en vie humaine", a écrit l’ONG dans un communiqué.

Le procureur du Faso, près le tribunal de grande instance de Nouna Armel Sama, avait expliqué que 28 corps sans vie avaient été dénombrés et que "la plupart des victimes, toutes de sexe masculin, ont été tuées par balles".

Le porte-parole du gouvernement burkinabè Jean-Emmanuel Ouédraogo avait qualifié dans un communiqué ces tueries de "drame" expliquant qu’"une enquête a été immédiatement ouverte par les services judiciaires compétents pour élucider les circonstances du drame et situer toutes les responsabilités".

Ouédraogo a appelé l'ensemble de la population au calme tout en assurant que "toutes les dispositions sont prises pour faire toute la lumière sur ces violences inacceptables".

sam, 07/01/2023 - 17:24

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