Le dialogue entre le pouvoir et l'opposition a été le principal sujet traité par la presse parue en Mauritanie cette semaine, après une réunion entre les délégués du gouvernement et les représentants du Forum national pour la démocratie et l’unité(FNDU), vaste rassemblement composé de partis politiques, centrales syndicales, organisations de la société civile et personnalités indépendantes.
Une rencontre au cours de laquelle le pouvoir a répondu aux sollicitations duFNDU, "relatives aux mesures de nature à restaurer la confiance entre les acteurs"avant le débat sur les questions de fond. L’hebdomadaire "Biladi" du mercredi titre en page Une : "Dialogue pouvoir/opposition : encore du chemin, un long chemin".
Cet organe note "qu’une lecture globale des réponses du pouvoir aux revendications préalables du FNDU laisse la porte ouverte au dialogue. Le collectif devrait se rencontrer pour apprécier les dispositions affichées par les partenaires.
Donc, une réunion difficile en perspective entre les différentes composantes duFNDU dont certaines seraient preneuses des concessions déjà en filigrane dans les réponses fournies par le pouvoir le samedi 09 mai dernier, alors que d’autres resteraient cramponnées sur l’éternel tout ou rien".
Pour sa part, l’hebdomadaire "Le Calame" parle d’un dialogue politique évoluant"petit à petit". Cependant, cet organe s’interroge sur le fait que la délégation du pouvoir "se soit abstenue de remettre au FNDU un document écrit" consignant les réponses du samedi 09 mai 2015. "Une posture qui ne contribue guère à rétablir la confiance entre les différents acteurs. C’est dire qu’on n'est toujours pas sorti de la sombre auberge".
"Mauritanies", un magazine tout en couleur, note "des avancées à doses homéopathiques, avec le respect garanti du serment présidentiel relativement à la limitation du mandat, qui déverrouille les portes d’un dialogue politique national inclusif".
Moins optimiste, le quotidien "l’Authentique" du mercredi se demande si "leFNDU ira réellement au dialogue". Pire, ce journal relève "les prémisses d’un échec programmé, car un profond désaccord persiste entre les deux parties sur les conditions requises par le collectif de l’opposition" avant tout débat sur le fond.
Pana