Au moins 37 personnes, en majorité des policiers, ont été tuées et des dizaines blessées lundi dans un attentat-suicide au véhicule blindé au nord-ouest de Bagdad. Cette attaque n'a pas été revendiquée, mais son mode opératoire rappelle celui de l'Etat islamique (EI).
Un kamikaze a lancé son véhicule blindé bourré d'explosifs contre une base de la police entre Samarra et la région du lac Tharthar, dans la province de Salaheddine, au nord-ouest de Bagdad, selon des officiers. Il s'agit d'une des attaques les plus meurtrières cette année en Irak.
Selon certains policiers, le kamikaze conduisait un char. L'attaque n'a pas été revendiquée, mais son mode opératoire rappelle celui de l'EI, qui s'est emparé au fur et à mesure qu'il avance dans des régions irakiennes des véhicules blindés et des chars abandonnés par les forces irakiennes dans leur retraite.
"Camions bombes"
Les djihadistes ont eu recours à une trentaine de ces "camions bombes", bourrés de tonnes d'explosifs et protégés avec des armatures en acier, dans leur conquête de Ramadi, la capitale de la province occidentale d'Al-Anbar, le 17 mai. Les forces de sécurité ont cependant réussi ces derniers jours, grâce à des systèmes de guidage antichars, à déjouer certaines de ces attaques.
La base visée lundi est située dans la zone d'opérations des forces irakiennes et des milices chiites qui tentent de couper les voies de ravitaillement de l'EI dans la province occidentale proche d'Al-Anbar.
Aidés des milices chiites et de tribus loyales, les forces fédérales ont lancé le 26 mai une opération à partir de la province de Salaheddine destinée à isoler les djihadistes dans celle voisine d'Al-Anbar, avant de donner l'assaut à Ramadi. Elles ont réussi depuis à reprendre plusieurs secteurs autour de ce chef-lieu.
ATS