Des hommes armés non-identifiés ont tué, lundi, au moins 10 soldats maliens sur une base militaire située à l'est de Tombouctou. Des sources militaires attribuent l'attaque àAnsar Dine, l’un des groupes jihadistes qui a contrôlé le nord du Mali.
Un camp de l'armée malienne à Gourma Rharous, dans la région de Tombouctou (nord du Mali), a été attaqué, lundi 3 août, par des "terroristes", qui ont tué au moins dix soldats, ont indiqué à l'AFPdeux sources militaires maliennes. Selon l’une de ces sources, l'attaque a eu lieu"aux environs de 05H30" (locales et GMT). Des militaires ont été dépêchés sur les lieux, à environ 140 km à l'est de Tombouctou.
Une autre source militaire, un responsable dans l'armée joint à Bamako, a confirmé l'assaut, qui a ciblé "une unité de la Garde nationale" basée à Gourma Rharous. "Une dizaine de nos hommes ont été tués [par] des éléments jihadistes liés à Ansar Dine", a ajouté ce responsable, indiquant être dans l'attente de rapports complémentaires du terrain.
Cette attaque survient deux jours après une embuscade contre l'armée versNampala (centre) qui, selon un communiqué du gouvernement, a fait, samedi 1er août, deux morts et quatre blessés parmi les soldats maliens. "C'était une embuscade. Ils ont posé des explosifs sur la route pour arrêter le convoi, puis ont ouvert le feu sur les hommes", avait déclaré le lendemain une source militaire.
Des zones encore hors de contrôle
Longtemps concentrées dans la partie nord du Mali, l'Azawad, les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l'année vers le centre, puis à partir de juin dans le sud, près des frontières ivoirienne et burkinabè.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
Bien que les jihadistes aient été dispersés et en grande partie chassés de cette vaste région à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, des zones entières échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme des forces étrangères.
Les violences se poursuivent sur le terrain en dépit d'un accord de paix signé le 15 mai par le camp gouvernemental, puis le 20 juin par la rébellion.
AFP/Reuters