Ce mardi, quatorze recruteurs présumés du groupe terroriste État islamique ont été arrêtés enEspagne et au Maroclors d'une «opération antiterroriste conjointe»des services de renseignements espagnols et marocains.
La chasse aux sorcières continue. Ce mardi, quatorze personnes ont été interpellées au Maroc et en Espagne lors d'une «opération antiterroriste conjointe» des services de renseignements espagnols et marocains. Une action qui a permis de démanteler, selon les ministères de l'Intérieur des deux pays, une«cellule terroriste» appartenant au réseau de recrutement pour le groupe État islamique (EI).
Grâce à l'action conjointe du Commissariat général d'information de la police espagnole et de la Direction générale de la surveillance du territoire marocain, treize interpellations ont eu lieu au Maroc, principalement à Fès et Nador ainsi qu'à Casablanca, Driouech et El Houceima. Une autre a eu lieu dans la banlieue de Madrid, à San Martin de la Vega.
«Les personnes arrêtées faisaient partie d'un groupe dont la principale activité était le recrutement et l'envoi de combattants vers les régions de Syrie et d'Irak contrôlées par Daech», autre nom de l'EI, a indiqué le ministère espagnol. Mais elles visaient également à «reproduire au Maroc et en Espagne les massacres perpétrés par les membres de Daech, dans l'intention d'établir un climat de psychose et d'instabilité», a-t-il ajouté.
48 djihadistes arrêtés depuis le début de l'année en Espagne
Selon Madrid et Rabat, ces réseaux «recrutent un maximum de combattants nationaux et étrangers» pour «l'exécution d'opérations d'envergure dans leur pays d'origine et dans les pays de résidence». Des «opérations préventives» qui témoignent de «l'importance du partenariat sécuritaire» entre les services marocains et espagnols.
En Espagne, 48 djihadistes présumés ont été arrêtés depuis le début de l'année, a précisé le ministre de l'Intérieur espagnol, Jorge Fernandez Diaz, lors d'une allocution à la presse. «Tous les pays sont menacés», a-t-il insisté.
«Nous avons déjà dit qu'il ne s'agit pas d'une guerre de religion mais d'une guerre de barbarie contre tous ceux qui s'opposent à leur vision absolument fanatisée de l'islam qui n'a rien à voir avec l'islam authentique». Il a rappelé que l'Espagne était placée au niveau quatre d'alerte antiterroriste depuis le 26 juin, après les attentats à Sousse en Tunisie qui avaient causé la mort de 38 touristes. Le niveau d'alerte maximum est lui fixé à cinq.
Le Figaro