Mauritanie : un eldorado en puissance

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sam, 2015-09-19 17:23

Le pétrole ? La chute des cours a refroidi les majors. Le fer et l'or ? Eux aussi font grise mine. Reste le gaz, sur lequelNouakchott compte beaucoup pour vendre de l'électricité au Sénégalet au Mali.

La Mauritanie a mal à son sous-sol. Le baril de pétrole à 50 dollars (environ 45 euros), la tonne de fer à 55 dollars et l’once d’or à 1 100 dollars découragent les investisseurs étrangers, qui disent ne plus y trouver leur compte. Les uns après les autres, ceux-ci renoncent à leurs projets ou les conditionnent à une remontée des cours.

Remontée forcément hypothétique car dépendante du cours du dollar ou de la conjoncture chinoise. Au ministère du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, on ne baisse pas les bras pour autant, car on croit que les atouts mauritaniens finiront par l’emporter.

D’autres matières premières

Contrairement aux folles rumeurs des années 2000, le pétrole n’est plus vraiment l’avenir de la Mauritanie. « Le champ qui a été mis en exploitation en 2006 produit 2 millions de barils par an, soit quatre heures de production de l’Arabie saoudite, relativise Ahmed Salem Ould Tekrour, directeur général des hydrocarbures. Mais nous avons des perspectives favorables offshore avec le champ d’Ahmeyim. Les découvertes des américains Kosmos et Chevron y sont prometteuses, mais les coûts sont élevés. Le français Total explore plus au nord. Tout dépendra des prix du pétrole. Dans cinq ans peut-être… Nous demeurons très optimistes. »

 

Les mines non plus ne sont pas très en forme. Glencore Xstrata a mis en sommeil ses projets de mines de fer d’Askaf et de Tasiast. Kinross a renvoyé à des jours meilleurs l’extension de sa mine d’or de Tasiast. La Société nationale industrielle et minière (Snim), qui a produit 13 millions de tonnes de fer en 2014, a affronté une grève de soixante-trois jours au début de cette année. Son objectif de 40 millions de tonnes en 2025 semble difficile à atteindre.

Cheikh Zamel, directeur du cadastre minier et de la géologie, souligne que d’autres matières premières pourraient « séduire les investisseurs et préserver l’emploi ». Au sud-ouest de Tasiast, l’indien Quartz Inc. et le français Imerys ont misé sur l’extraction et la transformation du quartz, matière première des alliages métalliques qui entrent dans la fabrication des panneaux solaires. Et puis il y a les phosphates de Bofal. « Nous avons lancé un appel d’offres fin 2013, confirmeCheikh Zamel, mais il n’a pas trouvé preneur. La donne changerait si le gaz de Banda devenait une réalité… »

 

Jeune Afrique