Gouvernement : Un PM par défaut ?

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jeu, 2014-10-23 15:31

Quand il s’est débarrassé de son premier ministre, le presque inamovibleMoulaye Ould Mohamed Laghdhaf, Mohamed Ould Abdel Aziz n’avait, semble-t-il, pas d’homme premier ministrable dans le tiroir.

Il a un peu, malgré lui, limogé un homme de confiance, avec qui il est arrivé à construire une certaine confiance, voire une bonne entente. Son choix allait se porter alors sur un premier ministre par défaut, ou presque, Yahya Ould Hademine, l’ancien patron du département ministériel des routes et infrastructures.

Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf avait un avantage, une longueur d’avance sur les ministres qu’il devra gérer. Il entretenait déjà une forme d’amitié avec le général putschiste. Amitié qui lui a valu d’être coopté, par ce dernier, pour diriger l’équipe gouvernementale post-putsch 2008.

Il sera reconduit plusieurs fois avant d’être remercié après la dernière élection présidentielle. Son successeur devrait peut-être s’atteler à retrouver le génie de l’inamovibilité de Moulaye. Le secret ou la recette de l’inamovibilité. Une recette qui, en tout cas, fait défaut au premier ministre par défaut.

Dans les hautes sphères du pouvoir, on parle de plus en plus de trous d’air, de courants violents traversant plusieurs milieux de l’exécutif. Ould Hademine traînait déjà des conflits avec un nombre considérable de ministres, dont il est censé, aujourd’hui, assurer le management.

Pas facile. Et si ces conflits qui font rage entre l’actuel premier ministre et certains de ses ministres et qui affectent le fonctionnement et la gestion des affaires publiques dans plus de quatre départements ministériels ? Y’aurait-il de solution qui sauve les apparences ?

Difficile, même. D’autant plus qu’on parle du délitement de sa relation avec le premier citoyen du pays. Le contact entre les deux plus proches collaborateurs se serait bien réduit depuis quelques jours, déclare un ministre. 

La raison ? On ne sait ? On attribue à Ould Hademine une indiscrétion qui aurait provoqué l’ire de Mohamed Ould Abdel Aziz. Une histoire d’un séjour présidentiel pour une durée de vingt jours dans la capitale française. Yahya serait débarqué sous peu, dans quelques jours, dit-on.

Un nouveau PM ? Les regards sont rivés sur le potentiel premier ministrable. On pense à son frère ennemi du Hodh Echarqi, Isselkou Ould Ahmed Izid Bih. Ne serait-il pas derrière toute cette cabale orchestrée à l’encontre d’Ould Hademine, comme le suggèrent certains ? Ould Izid Bih, l’ancien dircab du président de la République et ancien numéro un de l’UPR jouirait, lui aussi, d’un avantage. 

C’est qu’il est engendré par Mohamed Ould Abdel Aziz. Son débarquement dans le département ministériel que gérait l’actuel premier ministre serait bien raison, sinon une occasion, supplémentaire susceptible de nourrir la guerre entre les deux hommes.

Ould Ahmed Izid Bih serait déjà en train de fouiner et fouiller de long en large le très juteux département qu’il a hérité d’Ould Hademine. Il aurait donné instruction de surseoir à tous les engagements, tous les paiements, toutes les dépenses, en dehors de celles relatives aux traitements salariaux. 

A l’adresse d’un président, qui aime bien – même si cela reste au niveau du slogan- brandir l’épée de la lutte contre la gabegie ce serait bien une piste jouable.

Mais alors, prétendent certains connaisseurs, Yahya saurait bien compter sur un appui précieux au sein de l’entourage familial le plus proche d’Ould Abdel Aziz. Le même appui qui aurait inspiré son ascension à la primature. 

Des choses qu’Ould Abdel Aziz reproche à Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, on cite l’instabilité gouvernementale. L’inamovibilité de gouvernement de Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf atteste bien une telle option chez l’homme.

Maintiendrait-il cette attitude, en dépit du climat de guéguerre interministérielle ? Ou se débarrasserait-il de son premier ministre, par défaut. Pour en coopter un autre, qui ne saurait, alors, qu’un par défaut, qui en chasse un autre ?

AVT
 

 

RMI Biladi