
Les arrestations de suspects de narcotrafic se multiplient enMauritanie... mais les évasions aussi.
On comprend mal s’il y a eu, le 21 février, une nouvelle saisie de 1,3 tonne de cocaïne à bord d’un cargo ou s’il s’agit de la saisie de 2 tonnes àTiris Zemmour déjà révélée au début du mois tant les autorités mauritaniennes sont peu communicantes et les médias locaux, brouillons.
Il n’empêche que plusieurs dizaines de trafiquants de drogue ont été arrêtés enMauritanie en ce mois de février. On applaudirait ces succès si, dans le même temps, on s’évadait aussi aisément des prisons de Nouakchott.
Le 19 février, une quarantaine de détenus ont foncé sur les gardiens de la maison d’arrêt de Dar Naïm et pris la poudre d’escampette. Un bon nombre d’entre eux auraient déjà été rattrapés, mais le président, Mohamed Ould Abdelaziz, a piqué une grosse colère, d’autant que, le 31 décembre 2015, Cheikh Ould Saleck, un terroriste condamné à mort, s’était fait la belle déguisé en femme, avant d’être arrêté en Guinée. Les Mauritaniens semblent bien meilleurs pour attraper les malfrats que pour les garder derrière les barreaux.
Alain Faujas
Jeune Afrique