
Pour son premier meeting en RD Congo depuis 2011, l'opposant Étienne Tshisekedi a réclamé la tenue de l'élection présidentielle et le départ du président Joseph Kabila avant la fin 2016.
Le 20 décembre, "la maison doit être libre". L'opposant historique en République démocratique du Congo Étienne Tshisekedi a fait allusion au palais présidentiel, qu'il souhaite voir libéré par Joseph Kabila d'ici la fin de l'année.
Pour son premier meeting après deux ans d'absence, dimanche 31 juillet, il a exigé que l'élection présidentielle se déroule en septembre afin que le présidentKabila quitte le pouvoir à l'échéance de son mandat le 20 décembre.
"Le 19 septembre 2016 est la première ligne rouge à ne pas franchir. Le corps électoral doit être convoqué [à cette date, NDLR] pour l'élection présidentielle. Dans le cas contraire, la haute trahison sera attestée pour M. Kabila qui endosse la responsabilité du malheur des Congolais", a déclaré le président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), qui s'exprimait à Kinshasa.
Pour une "nouvelle ère" sans Kabila
Le climat politique est tendu en RD Congo, à mesure qu'approche l'échéance du mandat de Joseph Kabila. Ce dernier a convoqué, fin novembre, un dialogue afin de permettre l'organisation d'"élections apaisées" dans le pays, mais plusieurs forces d'opposition avait d'abord boudé un forum perçu comme un "piège". Rassemblées autour de M. Tshisekedi, plusieurs d'entre elles ont finalement donné un avis favorable à ces pourparlers, moyennant des préalables dont la libération des prisonniers politiques et d'opinion.
Ainsi, l'opposant de 83 ans a également exigé "la cessation des procédures arbitraires judiciaires ou autre à l'encontre des leaders de l'opposition comme c'est le cas de Moïse Katumbi et Martin Fayulu".
"En tout état de cause, le 20 décembre 2016 (...) nous dirons tous au revoir à M.Kabila et nous inaugurerons une nouvelle ère, telle que nous la déciderons au cours d'un vrai dialogue politique inclusif sans Kabila", a lancé M. Tshisekedi.
Joseph Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter. Il a cependant obtenu de la Cour constitutionnelle l'autorisation de rester à son poste tant qu'un successeur n'aura pas été désigné.
France24 - Avec AFP