
Trois soldats tunisiens ont été tués lundi matin dans une explosion provoquée par des éléments terroristes au mont Sammama(centre-ouest), considéré comme un des principaux maquis jihadistes du pays, a indiqué le porte-parole du ministère de la Défense Belhassen Oueslati.
Des éléments terroristes ont attaqué à l'aide d'une importante quantité d'explosifs une patrouille militaire qui assurait la sécurité d'ouvriers de chantier, a déclaré à la radio Mosaïque FM M. Oueslati.
L'explosion a fait parmi les soldats trois martyrs ainsi que sept blessés, a-t-il ajouté, précisant que les ouvriers --qui travaillaient au goudronnage d'une route-- avaient été évacués sains et saufs.
Nous sommes sûrs que nos forces ont atteint mortellement deux terroristes, a encore relevé Belhassen Oueslati, notant toutefois que les corps avaient été emportés.
Des sources sécuritaires avaient auparavant indiqué à un correspondant de l'AFPque trois soldats avaient été tués et au moins six autres blessés dans une attaque terroriste, sans plus de précisions.
Des médias locaux avaient eux rapporté que l'explosion s'était produite au passage d'un véhicule de l'armée, lors d'une opération de ratissage.
Ces décès interviennent le jour de l'entrée en fonctions du gouvernement d'union, qui a fait de la lutte contre le terrorisme l'une de ses priorités.
La Tunisie est confrontée depuis sa révolution de 2011 à une progression d'une mouvance jihadiste responsable de la mort de plusieurs dizaines de policiers, de militaires mais aussi de civils et de 59 touristes étrangers en 2015.
Les forces de sécurité et l'armée traquent les groupes extrémistes armés retranchés dans les zones montagneuses, notamment aux monts Chaambi etSammama, considérés comme les principaux repaires jihadistes, notamment de la Phalange Okba Ibn Nafaâ, groupe lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique(Aqmi).
Fin juillet, un militaire était déjà mort dans l'explosion d'une mine dans le centre-ouest de la Tunisie. Quelques jours plus tard, deux jihadistes présumés avaient été abattus lors d'opérations de ratissage près de Jendouba (nord-ouest).
AFP