La présidente sortante de la Conférence des parties de la convention cadre des Nations unies pour les changements climatiques (COP21), Ségolène Royal, a plaidé, lundi, à Marrakech (Maroc), en faveur d’une justice climatique au profit de l’Afrique.
Le continent africain, "vulnérable aux aléas climatiques", se caractérise pourtant par sa "faible participation" aux émissions de gaz à effet de serre, a-t-elle souligné à l’occasion de la cérémonie officielle d’ouverture de la COP 22.
"Les pays les plus riches vivent comme s’il y avait trois planètes, là où les plus pauvres vivent comme s’il n’y en avait déjà plus. Je demande encore une fois, de la justice climatique et en particulier pour l’Afrique", a défendu Mme Royale, par ailleurs ministre française de l’Ecologie et du Développement durable.
Marrakech doit relever selon elle "le grand défi" de la justice climatique dans le cadre de la COP 22, "une COP africaine" a dit Ségolène Royal.
"C’est le continent africain qui subit le plus le réchauffement climatique sans en être responsable, avec notamment le désastre de la désertification", a insisté la ministre française de l’Ecologie.
"Sur près de 50 pays meurtris par les effets climatiques, 36 se situent en Afriquesubsaharienne", a fait observer Ségolène Royal selon qui "d’ici 2050, la population sur ce continent va doubler et atteindre près de 2 milliards d’habitants".
"Une course contre la montre est désormais engagée, pour construire le droit des citoyens du continent africain à accéder à la lumière et à l’électricité", a indiqué Ségolène Royal.
Elle note que 700 millions d’Africains restent jusque-là privés de cette commodité jugée indispensable au fonctionnement des sociétés modernes...
APS