Selon des sources de presse relatant l’audition de Birame Dah Abeid, président d’IRA, le juge d’instruction près du parquet de Rosso, aurait été secoué d’une crise de nerf, qui se serait manifesté par des sanglots, alors que le Procureur de la République frappé par un problème cardiaque aurait été évacué d’urgence à Nouakchott. Ces sources d’évoquer les fortes pressions exercées sur les magistrats pour aller à l’encontre de la loi et maintenir en prison, des personnes contre lesquelles juridiquement, ils n’ont trouvé aucun reproche.
Confronté au juge d’instruction, en compagnie de deux de ses collaborateurs, Birame Dah Abeid aurait tenu un véritable sermon, lui rappelant la fin malheureuse qui attend les juges qui ne légifèrent pas en conformité avec la loi, lui rappelant le jour où il sera confronté à Son Créateur, là où ni Mohamed Ould Abdel Aziz ni le ministre de la Justice ne seront là pour le sauver de la punition divine. Ce discours aurait, selon le cite « El Mechahid » qui rapport l’information, beaucoup touché le juge qui se serait mis à sangloter. Mais la pression de l’appareil exécutif aurait été plus forte que sa conscience et il se serait résolu à faire retourner les prévenus en prison. Quatre autres auditions dans la même affaire l’attendraient dans les prochains jours.
Pendant ce temps, le Procureur de la République de Rosso serait actuellement hospitalisé à Nouakchott. Il aurait succombé à un problème de santé puis gardé en consultation à l’hôpital de Rosso. Son cas s’étant aggravé, il aurait été évacué au centre de cardiologie de Nouakchott en fin de semaine dernière.
Pendant ce temps, l’appel des organisations nationales et internationales des droits de l’homme se poursuit pour la libération des antiesclavagistes qui croupissent depuis près de deux semaines dans la prison de Rosso. La dernière est celle de la FIDH (Fédération internationale des droits de l’homme). Il faut dire que la problématique de l’esclavage et de l’unité nationale continuent d’occuper l’essentiel des débats, face à la persistance des disparités sociales en Mauritanie et la propension des autorités à faire taire toute voix discordante.
Une note publiée par IRA fait état des mauvaises conditions de détention des militants d’IRA. Dans un posting qui lui est attribué, Birame parle de menace sur sa vie.
JOB